A la Lueur du Lampadaire !

in the mood for Japan


La Métamorphose version Japonoïde ! (Théatre)

Ah le retour à la maison, Que c'est bien !

 

Enfin dans ma Normandie chérie, même à peine installé -

et encore, je n'ai pas terminé les corvées administratives !

 

J'ai réussi - par pur hasard en cochant un spectacle dans la grille du théâtre municipal - à capter une pièce de théâtre qui associe l'oeuvre de Franz Kafka à la modernité robotique.

 

La Métamorphose Version Androïde

 

Ground-breaker: Writer/director Oriza Hirata, whose protagonist in his version of Franz Kafka's 'The Metamorphosis' is a French-speaking robot. | NOBUKO TANAKA

Oriza Hirata, univ. d'Osaka

 

Le sysnopsis : George Samsa se retrouve transformé en androide donc (en insecte dans la VO) avec un corps qui laisse voir tout le mécanisme robotique. Sa famille cherche à l'aider, à s'enfuir, à s'en séparer - bon, tout ce qui faut faire et ne pas faire : c'est un rien compliqué !

 

J'en suis ressorti mitigé.

D'abord plaisant, la pièce a nourri mon addiction japonaise car d'un, le metteur en scène, Oriza Hirata, est un grand dans le pays du soleil levant ; et de deux, une innovation géniale : le rôle principal est donné au robot ! Bon, ce n'est pas un rôle qui rend béat par son jeu mais juste une admiration un peu niaise pour une prouesse technologique. Peut-être plus, je suis/on est bien gaga devant un spectacle de marionnettes, non ? Et si c'était le début des pantins high-tech sur les planches provoquant ainsi la métamorphose du théâtre ? 

 

 

Ensuite, l'oeuvre de Kafka m'a toujours troublé ; ne sachant pas pourquoi, je ne relis pas ni ne cherche à comprendre ; c'est toujours d'actualité ! Pourtant je trouve que le robot colle à la pièce soit l'impassibilité du visage/masque ou l'impossibilité (minimale) de ressentir des émotions reflète l'approche viscérale  (comme si on regarderait des boyaux déballés dans l'abdomen) de l'intrigue. C'est vrai, peut-on s'attacher à un robot, une poupée de cire même s'il est très proche quand ils ne présentent pas des sentiments personnels ?

 

plutôt effrayant, je trouve.

 

 Enfin, bien que je ne voudrais sans doute pas revoir la pièce, cette dernière donne matière à réflexion : le thème de l'anormalité, de la crainte que celle-ci inspire et des artifices qu'engendrent des changements corporels - quels qu'ils soient ; ex. les prothèses, la chirurgie esthétique, l'humain bionique... Un grand paradoxe y règne finalement ! Et, disent les experts, l'absurde et l'aliénation. Ce dernier terme me fait particulièrement peur, une peur viscérale. Evidement, l'artificiel, cette chose qui défait la spontanéité d'une personnalité ; préparer à l'avance le jeu de scène pour un timing parfait entre le comédien et le robot en vaut-il le coup ? Cela laisse-t-il entrevoir une richesse dans l'expérience ou c'est juste comme le karaoké, j'abandonne quand je ne peux pas suivre les paroles en musique ?

 

Les androïdes m'ont passionné au moment d'une lecture SF ou mangaesque car ça poussait à l'imagination du monde futur. Ici, un androïde sur les planches comme au cinéma, puis deux, puis dix et ensuite le chômage pour les comédiens humains... Je reverrai mon jugement quand la planète prendra un caractère à la Terminator.

 

Note: un peu banal voire décousu comme article, mais c'est tout ce que je peux faire aujourd'hui.

Quelques liens sur :

 

  The Japan Times

 

Un magazine sur le high-tech :  Discovery News  Adaption of the metamorphosis trades roach for robot 

 

 Dans le festival Automne en Normandie (où d'autres robots traînent sur les planches de bois aux feuilles caduques.)

 

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24/11/2014
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Comment croquer un moineau ?

Le surf sur le net est une activité nette comme la gymnastique le matin !

Eh là, j’ai déniché de superbes oiseaux de leur forêt ou étang japonais ! Des images, des croquis ou des esquises où nagent des coups de crayons si jolis dans le sens de la brise.

Et qui dit japonais dit intérêt !

 

 

Donc je remets à la Lueur du Lampadaire les croquis en question afin d’archiver sur le net ce qui s’y trouvait déjà pour qu’un jour – très proche – je puisse les croquer à mon tour !

Vous de même si le coeur crayon vous en dit !

 

Allez, je m’esquisse !

 

 

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Comment on fait pour croquer un moineau ?

 

comment croquer un moineau.jpg


25/07/2014
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La technique du Shibori


 

絞る  

 

Une poignée d’eau se pétrifia sur la statuette de mousse verdâtre jetée par une louche de bois. Une prière psalmodiée l’accompagna. Quelques piécettes aussi, qui tombèrent au fond du bassin.

Plus loin, reconnaissable au son qu’elles émirent, d’autres pièces de monnaie trébuchèrent sur une table en bois, glissant depuis la corde en raphia qui les maintenait collées serrées. Je suivis alors ces aigrelets tintements.

Passant sous un majestueux tori en bois de cèdre rouge, avec sa barre haute arquée prête à s’envoler, je longeai un bac de sable blanc trônant au centre de la place de bonne facture. Chaque grain avait reçu un coup de brosse très rigoureux, s’arrêtant net aux bordures en planche, également en cèdre rouge. Les pavés qui continuaient sur les allées couvertes emmenaient vers de petites salles aux murs de bambou et papier de soie où des demoiselles sans âge travaillaient des monceaux de tissu précieux.

Des bancs disposés ça et là autour des salles ouvertes invitaient les passants à se poser là. Je m’y posai donc pour admirer les doigts de fée…

 

Un bac d’eau où dormaient des carrés de japonaises, un tas de piécettes en étain frotté qui attendaient leur rôle et enfin des bouts de ficelle de chanvre brut s’exposaient depuis leur place de bambou.

La dame vêtue d’un admirable kimono précieux retira de l’eau claire un carré qu’elle essora délicatement de ses doigts fins. Elle l’étala ensuite sur la planche faite pour le recevoir et disposa une pièce d’étain, chiffonna soigneusement le tissu autour de la pièce qu’elle finit par nouer étroitement à l’aide d’un bout de ficelle. Puis elle recommença : une pièce d’étain, une ficelle de chanvre et un nœud discret, sur toute la largeur et longueur du carré, et la dizaine de carrés qui nageaient dans le premier bac.

Elle travaillait vite et d’une grâce indescriptible : scandées par les manches dorées du kimono, auréolées par les japonaises chamarrées, les mains de la dame brillaient tels des diamants dans une caverne de bambou ambré où le temps n’avait plus d’emprise sur ce monde.

Ni sur moi.

 

Les exclamations d’admirations me sortirent de ma transe que bien de minutes plus tard alors qu’il n’y avait plus aucun touriste autour de moi. Je m’abandonnai encore un peu, silencieux, avec la dame aux mains de soie, savourant ces instants solitaires, intimes et singuliers. Je finis par rejoindre le groupe à la case suivante où une autre dame merveilleusement parée déballait des lais de tissu gaufré, aux nids arrondis, les jetant sur les tatamis les uns par-dessus les autres.

Et puis d’une volute courbée du bras elle joignit le geste au regard sur le décor de la petite salle. Aux murs étaient suspendus d’augustes kimonos au tissu gondolé où les fils iridescents étincelaient à chaque angle des alvéoles textiles. Sur les côtés, alignées gracieusement, des élégantes présentaient leur toilette telles des madones sises sur le bord des cieux.

Petit à petit, les touristes s’éparpillèrent vers la boutique moderne qui vendait aussi bien de ces angéliques kimonos, embaumés au féminin et masculin, que des accessoires de mode tels de superbes sacs à main et mignonnes pochettes, des décorations florales et autres décoctions de la coquette et du dandy.

 

Finalement, ayant laissé mes sœurs gazouiller auprès de ces chics tournures exotiques, je ralliai mon premier amour, la dame aux mains de soie. Je ne sais si ce temple textile n’est qu’un attrape-nigaud touristique ; néanmoins, il m’apparaît si réellement traditionnel. Au-dessus de la salle, l’inscription calligraphiée sur la large plaque, que je déchiffrai laborieusement, exprimait un Shibori en lignes inspirées.

 

Notes de making-off :

1)    Ecrire sur une technique en posant les étapes une par une : dans le cas d’un enseignement direct. Mais je veux le texte plus vivant : un dialogue alors ? Malheureusement, la scène prend place au Japon avec, par conséquent, une attitude silencieuse, je présume. J’ai d’abord débuté par une description du lieu mais ça n’a pas convenu car ne montre pas du « vivant » ; donc je l’ai changé par un acte physique visible (l’eau et la louche) mais qui a quand même entraîné une description du lieu (qui est donc inévitable.) Les actions s’expriment par de verbes d’action à le forme active : faites par la dame en kimono ressembleraient-ils à une description ou faites par le narrateur seraient-ils plus actifs ?

2)    J’ai appris qu’il y avait aussi d’autres demoiselles, que je n'avais remarqué, qui teignaient avec précision de ces carrés d’étoffes.

 

Japanese EC-3 big eco-bag, "shibori" coloring technique


18/01/2014
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MISHIMA Yukio 1 : Patriotism in Adalana's challenge Ecrivains

Japonais décembre 2013

 

Adalana dans son challenge "Ecrivains japonais 2013" impose une lecture libre dont le sujet est Mishima Yukio pour ma lecture de décembre.

 

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Une nouvelle plutôt courte qui relate le suicide d’honneur d’un officier japonais à l’époque de l’empire nippon.

Une nouvelle qui m’a choqué quelque peu : pour un acte raté, une défaite ou une punition, la culture occidentale prône la vie alors que la culture japonaise le suicide.

Donc, en résumé, le lieutenant Takeyama Shinji récemment marié à Reiko, apprend que ses collègues et amis proches sont devenus des traîtres à la patrie – peu importe s’ils on raison ou non. Il est chargé de les arrêter et les exécuter – ce qu’il ne peut se résoudre à faire. Par conséquent, il décide de couper la poire en deux : être lui-même mort lui évitera de tuer ses amis qui, de toute façon, vont mourir de la main d’un autre officier.

Hum, oui, c’est une solution.

Moi, j’aurais refusé cet acte d’exécution, serais ainsi traite à la patrie et exécuté en même qu’eux. Au final, tout le monde meurt. Il n’y a que la manière qui change.

Hum, je ne sais pas si c’est une meilleure solution.

Finalement, la peine de mort a été abolie dans nos contrées occidentales. Alors, oui, je peine à comprendre ce récit.

 

Qui relate au final, les derniers instants, les derniers préparatifs du couple, les derniers événements qui les lient encore au monde, puis le suicide en lui-même et tous les sentiments et émotions engendrés. Des sentiments plutôt contradictoires, par exemple, ils sentent confiants l’un envers l’autre et envers la mort, alors qu’ils devraient effrayés ! Bon, la peur n’empêche pas la mort, mais quand même, de là à dire que c’est une broutille, non ! Ou bien par exemple, une voix fermement déterminée et pourtant chaude et pleine de tendresse.

Bref, âme sensible, s’abstenir de cette lecture.

C’est d’autant plus fort émotionnellement que la scène est décrite d’abord comme un faire-part de funérailles et avec un grand réalisme ; ce n’est pas un film avec une action possible mais peu probable !

On peut, en outre, se servir de base pour une étude sociologique vraie si on considère le texte comme un acte réel ou une étude sociologique littéraire si ce n’est que fiction où l’idéal de la mort intentionnelle vue par l’auteur y est représenté.

L’auteur apporte également un certain sens poétique, dans le décor de la maison, les gestes quotidiens qui prennent alors un sens lourd, les dessins du papier mural, ou même le regard de la femme. Cette poétisation n’allège pas le texte, au contraire, elle l’alourdit, le rend plus inatteignable, comme si ce que l’on est en train de lire n’est qu’un rêve et que nous-mêmes sommes le rêve.

 

Bref, la nouvelle choque si on n’en parle/débatte/analyse pas à haute voix, juste après la lecture. Sinon, elle s’infuse en nous et…

Ainsi, j’ai rédigé cette page tout juste après la lecture. J’ai un peu de chance dans ma peine car, lisant en anglais, je ne saisis pas toutes les nuances qui, je pense, m’entraîneront plus au fond du gouffre.

Bref, esprit éclairé, ne commentez pas de suicide. Si, par malheur, vous vous retrouvez trois soirs à broyer du noir ou des mauvaises pensées, sortez, allez là où il y a de l’animation humaine et discutez de tout et de rien, imprégnez-vous de l’activité humaine et sociale et oubliez toutes les actions criminelles contre vous-même et les autres.

(Quelle conclusion, juste d’après une lecture.)

 


30/12/2013
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Traditionnel O-bon à danser dans la nuit

Obon-Dancer-1.jpg
 

Danceur de l'O-bon de Terry Chatkupt avec les gestes en images.

 

Tokyo, 2013.

 

     Le dojo s'est vidé comme les feuilles poussés par le vent de l'automne. Les gamins, de 4 à 8 ans, qui apprennent le karaté ont laissé la place aux adolescents et au cours de danses traditionnelles.

    Aujourd'hui est la dernière séance d'entrainement. Dans quelques heures ils vont s'en aller sur la place puis dans les rues étroites de la ville conter leur danse. Alors les jeunes filles et garçons s'habillent de leurs kimonos avec un soin particulier. Les grand-mères de quelques-uns sont venues les aider.

     Les kimonos des filles sont dans une teinte blanc crème très douce, avec un ou deux pétales géantes de fleurs de cerisiers latéralement sur la manche et la hanche. Un obi noir profond fermé par un noeud plat parfait d'une cordelette de soie rouge vif dont les bouts sont repliés complète l'ensemble.

     La tenue des garçons porte la couleur bleu de la nuit où les pétales de cerisiers automnals tombent et s'entassent sur leur pan de kimono. Leur fin obi de soie est blond comme une fleur fanée.

     Le maitre claque les deux morceaux de bois de pin verni qu'il tient gracieusement l'un contre l'autre – clap. Il n'y a pas de résonnance. C'est le début de la séance – ajime.

   Les gestes des bras et mains et les pas de danse sont minutieusement exécutés, suivi du fredonnement grinçant du ehru, enveloppé du frou-frou textile. Tout la danse est hypnotique. On entend le frottement des getas de bois sur les tatamis. On écoute la respiration calme et régulière des danseurs.

 

      Il fait nuit. Et il a plu. Les lanternes carrées aux fenêtres de papier manuscrit s'allument tout le long de la route qui mène à la ville. Je m'amuse à les déchiffrer lors de ma marche, ces différents mots d'encre noire – ils disent quelque chose que je ne parviens pas, hélas, à comprendre.

    La place principale et certaines rues ont été tapissées de tatamis de bambou – comme au dojo. Placés en forme géométrique, ils forment un ingénieux plateau virtuel tout en angle de façon à permettre à tous les spectateurs de voir tous les danseurs et leur pas de danse.

     La troupe de danse est prête ; le maitre ajuste son instrument. Mais la foule fait défaut ! Personne n'est installé aux abords des tatamis ! Les adolescents s'en inquiètent et parlent entre eux.

     «Mais il n'y a personne !

     - Où sont-ils donc ?

     - Nous sommes-nous tompés de jour ?»

     Le maitre claque de ses carrés de bois.

     «Maitre ?

     - On commence la danse, maitre ?

     - Mais la rue est vide !

    - Etes-vous venus pour danser ou voir des spectateurs ? Demande le maitre d'une voix calibrée au silence de la rue vide comme s'il ne voulait rien briser.»

     Néanmoins, les jeunes gens restent interdits un petit temps ; ils prennent ensuite leur place. Chacun se remémore conscensieusement sa posture et la chorégraphie. Quelques-uns sont encore étonnés de la requête du maitre ; certains haussent des épaules, obéissant juste aux directives ; d'autres sourient un instant. Et tous dansent dès que la musique s'élève dans les airs.

    Danser dans la nuit, à la lueur tremblotante des bougies, à l'air libre, à quelques pas des ténèbres que l'on sent sans pouvoir les toucher, avec des notes de gouttes d'eau s'égrennant quelque part, proie facile, point mobile, affirme une puissance magique – danser seul, pour la nuit, parce que personne ne voit la danse et tous ne dansent pas seuls. Rouages magiques qui font traits d'union, simplement.

    Et la magie tisse son ouvrage : des bavardages lointains qui se muent en chuchotements puis en frou-frous de toile.

    - Oh, non, le maitre a encore oublié l'heure du début !

    - Il a déjà commencé ?

    La foule si attendue s'approche, silencieuse, s'installe, saluant et enfin suit la trame esquissée de la danse. Les adolescents ne se soucient pas, ou plus, de la présence de l'auditoire ou non. Ils se sont fait capturés dans la toile de leur histoire de danse, histoire d'amour d'un samouraï et d'une princesse. Ils écoutent leurs pas frotter contre le bambou, et battre le coeur des transis ; ils admirent les arabesques de leurs paumes, et la peau diaphane de la belle ; ils cadencent leur souffle, tel le courage du bushi. Et la foule retient sa respiration, arrêt éphémère dans le temps.

    Enfin s'étire un long dragon aux quelques points lumineux sur les flancs, le long des ruelles apprêttées jusqu'au cadre chaud d'une salle, foyer de bambou, et la foule qui suit silensieuse, insouciante.

    Je suis aussi, m'extasiant sur ce silence irréel d'une masse de gens lors d'une festivité. Je vais aussi à petits pas, m'assieds sur une natte simple et m'éternise béatement dans cette salle de bambou.


12/10/2013
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Zero Fighter : avion de guerre nouvelle génération... en 1939 !

Ecrit par Yoshimura Akira et lu dans le cadre du challenge japonais d'adalana, mois aôut où vous trouverez le récap' du mois dans le logo.

 

 adalana.jpg
 

illustration : voici l'appareil en question, un modèle exclusif pour le Japon.

 

 

zero fighter plane.jpg

 

 Et ici les caractéristiques du :

zero fighter.jpg
Pour ceux qui seraient intéressé(e)s par la technique - à défaut de le voir en vol... Quoique tapez dans un site de video...

 

 

Ce livre est un avant-garde de nos émissions version écrite de tv-réalité et docufiction ou documentaire-fiction de nos TV. Ces derniers que je déplore et préfère nettement ce livre. Yoshimura Akira appelle ça un "technifiction" - "technohistory" en anglais, mot qui sonne tout aussi bizarrement en bouche mais dont le contenu est si bon à lire ! C'est tant dire !

Ça commence par le déplacement d'usine à usine des bouts du prototype d'avion puis son assemblage comme si on y était - pas trop de détails geek quand même. Puis l'industrie de l'armement pour la WWII est présentée avec toute l'analyse militaire, stratégique et tactique dont le Japon a usé en cette période.

Mais ce n'est pas assommant à lire ! A l'instar des livres d'histoire français, soyons chauvin ! Que j'ai toujours trouvé assomant - je ne sais pas pourquoi, n'en déplaisent à ceux liés de près ou de loin à l'Histoire française !

Les doigts dans le nez !

 

Pourquoi ? Quel est l'ingrédient secret ? Est-ce la langue de l'édition - anglaise : je ne capte peut-être pas les subtilités liées à la syntaxe barbante des livres d'histoires ? Nan ! Le présent simple et intemporel des verbes alors, tant vanté par la 4ème de couv' ? Nan plus ! 

zero fighter 4 couv.jpg

  • Le vocabulaire ! Ai ! (1) Oui-da ! Yes ! Y'a pas un seul mot compliqué ! ni en anglais ! Bon quelques petites choses mais ça est du à mon manque de vocable... Mais rien de très technique - à la Hurluberlu's pour les connaisseurs : c'est vrai que j'ai eu peur quand j'ai vu ce fou de dico à prononciation impossible plaqué là juste sur mon écran...
  • Les phrases de bon sens ! Re-ai ! Re-oui-da ! Re-yes ! Pas de complémentaires ou subordonnées sans sens : "il est signficatif que...", "le cas de ... est emblématique dans ce cas parce que..." qui ornent inutilement. Bon, il m'arrive d'en user et abuser dans mes écrits mais c'est quand même pas marrant à lire.

C'est aussi liquide que de la mer à boire. Parce que ça n'est pas un sujet facile que de parler de prototype, nouvelle arme, progrès technique sur des objets qui sont obsolètes aujourd'hui - même si les principes de bases restent appliqués - à des néophytes - des ignares en la matière comme je le suis !

 

Le plus : C'est écrit depuis le point de vu Jap. Ça nous/me change des Amerlocks ou des Toubabs (*) (**) Un peu comme les lettres d'Iwo Jima (***) ou le manga Zipang où la même guerre est montrée sous une autre influence...

 

Donc à lire passque ça fait partie de l'histoire Mondiale ! Et il y a des révélations ! un peu de propagande aussi... Surtout un air de syntaxe japonaise... comme un air de haïku... poétique... 

 

------------- 

(1) oui en japonais : prononcé a-i. 

(*) toubab= européen vu par un noir africain 
(**) ces termes ne portent en aucune façon la marque d'un quelconque racisme ! Puisque les statistiques prouvent qu'un français sur quatre a des origines étrangères ! (Histoire de France de Marc Ferro)

(***) réalisé par Clint Eastwood, donc ça ne compte pas vraiment ? Oups, dsl, il est basé sur le livre Picture Letters from Commander in Chief du général Tadamichi Kuribayashi ! autant pour moi !

 (2) non en japonais : pronocé i-e 

 

La photo du suspect : m'a l'air quelque peu sympa, ie ? (2)

 

 


24/08/2013
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Adalana Dit : Challenge Écrivains japonais 2013

<<Challenge Écrivains japonais 2013

Cela fait maintenant plus de deux ans que j’habite au Japon et je me dis qu’il est plus que temps d’organiser un petit challenge littéraire.

Le but de ce challenge est de vous faire connaître des écrivains japonais que j’aime ou d’en découvrir certains avec moi.

Les modalités du challenge sont assez simples, chaque mois, je vous propose de découvrir un auteur, vous pouvez choisir le titre qui vous fait envie dans la bibliographie de chacun, je me suis arrangée pour choisir des auteurs dont plusieurs livres ont été traduits en français. Vous n’êtes pas obligés de participer tous les mois, vous pouvez ne choisir que les auteurs qui vous intéressent, l’important c’est de vous faire plaisir !

Voici la liste des auteurs que j’ai choisi et le calendrier :

HIGASHINO Keigo : janvier
MURAKAMI Haruki : février
OGAWA Yōko : mars
DAZAI Osamu : avril
MURAKAMI Ryū : mai
ŌE Kenzaburō : juin
MIYABE Miyuki : juillet
YOSHIMURA Akira : août
MISHIMA Yukio : septembre
KIRINO Natsuo : octobre
KAWAKAMI Hiromi : novembre
LIBRE : décembre. Pour ce dernier mois vous pourrez choisir un écrivain japonais qui ne fait pas partie de cette liste ou lire un autre roman d’un des auteurs ci-dessus que vous auriez particulièrement apprécié, bref, vous avez le champ libre !

Vous pourrez poster vos billets, avec le logo et un lien vers mon blog, n’importe quel jour du mois et je ferai un récapitulatif le dernier jour de chaque mois. Pour faciliter le recensement des billets, je vous demanderai de m’envoyer vos liens lorsque vos articles sont en lignes.

Les commentaires sont à votre disposition pour vous inscrire et éventuellement me dire quel(s) auteur(s) vous intéresse(nt) en particulier.Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser ci-dessous. >>

Moi, je dis :

Ça m'interesse bigrement ! Mais... oui, il y a un mais tout triste ! Trouverais-je les livres sus-cités dans le Lieu Le Plus Petit Du Monde, là où je vais bientôt, pas sûr que je reviendrais à la civilisation ?

À noter donc et à attendre son heure !


24/02/2013
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