A la Lueur du Lampadaire !

Bitterwood où dragons à plumes ne font pas bon ménage avec l'humanité

Je vous ai promis des vrais dragons, hein, des vrais de vrais, qui sortent d'un bouquin, pas comme dans Coeur d'encre mais presque, sinon ce serait le carnage et ce n'est pas ça le sujet de ce billet...

 

Par deux fois, j'ai fait le lézard futé, mais les choses sérieuses ont enfin couvert le terrain. Eh bien, en voilà, en veux-tu !

 

 

 

Bitterwood est le nom d'un - quoi ? un humain ? Mais je parle de dragons moi, pas des hommes ! Où sont mes dragons là-dedans ? Ah, c'est un chasseur de dragon ? Ah ça change tout, ça ! Allez, refilez-moi son adresse...

 

De ce fait, notre héros habite dans une contrée lointaine, dans le style heroic-fantasy. Car je ne reconnais aucuns des coins qu'il visite. Remarque avec un sous-titre L'âge des dragons (*), les lieux ont changé d'aspect sous les pattes griffues de ces mastodontes sauriens qui doivent donc pulluller... Et en veux-tu et en voilà ! Des célestes (1), des solaires (2), des terrestres (3), des aquatiques (4), des cannibales (5), des formes inconnues (6)...

 

 

(1) bleu azur et raffinés et éduqués, des érudits !

(2) rouge et or flamboyants, la noblesse de l'espèce !

(3) rugueux et rustres et brutes, un intellect au rabais !

(4) ah non, y'en a pas de ces derniers...

(5) pour ajouter un peu de réalisme à l'ensemble !

(6) seule certitude : ils sont géants !

 

(*) PS: C'est le titre, ça !  

 

Ah, ils sont sûrement impressionnants et magnifiques si ce n'est... qu'ils sont les méchants de l'histoire !

D'un point de vue humain - à moins que le lecteur soit un dragon lui-même...

 

Bon, le chasseur s'appelle Bant Bitterwood - quel nom lourd de sens - qui massacre les dragons par vengeance : ces derniers ont exterminé sa famille, vous comprenez ? Somme toute, rien de nouveau sur la Terre... L'histoire commence par la rencontre du chasseur dans son village car il est le sujet de l'intérêt que porte l'auteur sur les dragons ; puis par la mort du fils du roi dragon, tué par Bant. Somme toute, si le combat homme-dragon n'existait pas, lire la douce vie animale n'a que peu d'intérêt ! Bant est montré comme un fantôme dans la nuit des dragons...

 

Et franchement, j'aime l'action immédiate de l'incipit. Il n'y a pas de longues descriptions zoologiques ou documentaires, sauf après le 3ème chapitre. J'aime l'aspect insaisissable de Bant alors qu'il n'use que des techniques basiques et la raison supposée de sa chasse aux dragons. 

 

Et par-dessus tout, j'aime l'univers des dragons montré comme une civilisation indigène, bon avec quelques travers mais ça passe. Malgré leur cruauté, leurs malfaisances et leurs violences, d'un cran divers que les hommes, ils sont une espèce intelligente supérieure aux hommes qui sont eux-même comparés à des insectes rampants à la surface de la Terre (même si certains dragons admettent qu'ils sont sont à même de créer une civilisation raffinée.)

 

Donc les dragons ont des noms, des titres, des habitations avec portes (!) et plates-formes d'envol construites comme des terrasses balconnées (!); des objets d'écriture et des livres (non, les lunettes de lecture n'ont pas été encore inventées (*) mais j'imagine très bien la possibilité...); des écharpes de soie et des plats délicats (pour eux !)...

 

(*) sauf si le monde des hommes que nous connaissons parce qu'on y vit est considéré comme une civilisation antique...

 

Tout chez eux semble engageant sauf... leur mépris pour la race humaine qu'ils utilisent pour la chasse et le plaisir de la chasse - ils sont les proies...

 

Donc simple retour de choses de la part de Bant Bitterwood !

Oui, mais c'est la guerre alors ! Et même des complots contre le roi, un génocide des humains du royaume, une geurre civile entre dragons pro-humains et anti-humains, une recherche sur la vie éternelle, des trahisons entre amis humains et compagnie... Tout un programme ! Pas souvent logique, vu de la manière que je rapporte là ! Mais ça titille la lecture, non?

 

De là, on remarque que des hommes tenteront de sauver l'humanité et, pourquoi pas, la dragonité, aidés par des dragons dont certains intérêts convergent au même point.

 

Bref, voilà le 1er tome de cette série qui installe le sujet. Je ne sais pas si la suite est publiée...

 

Il est une chose que le roman soulève : d'ou vient la foi ? et la vie ? Des dizaines de croyances circulent, dont 3 expliquées, dictées par des humains, une machine androïde qui cite la Bible, des livres antiques et secrets rédigés par des gens comme Darwin, une géographie érronée... 

 

Notre monde (celui du lecteur) aurait été avant celui des dragons, l'archéopthéryx faisant le lien entre dinosaures et dragons emplumés... Mais il manque un chainon vital... pour tout comprendre !

 

 

Je n'aurais jamais imaginé que le monde des dragons (aussi fantasy soit-il(*)) serait aussi complexe (comme la zoologie or j'y jette rarement un coup d'oeil) car considérés comme des humains (ou l'équivalent animal.) 

 

(*) quoiqu'ici à part les dragons en communauté humanoide et quelques termes de faune/flore/plateau-repas, on penserait être au Moyen-Âge.

 

Mais la réalité est autre, à la fois décevante et surprenante. Des indices parsemés dans le texte, camouflés, absorbant l'idée que les humains et les dragons partagent un chainon (manquant) entre eux suivant les lois de l'évolution selon Darwin. Ce qui implique une imbrication sinueuse des relations dragons-humains comme les paragraphes de ce billet ici-présent.

 

 

 

 

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21/10/2012
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