A la Lueur du Lampadaire !

Des mots, Une histoire / Les Plumes d'Aspho

 Les exercices d'écritures bien connus sur la blogosphère ont bien le droit d'avoir leurs catégories, non?


Quelle vie ! Dans les mots une histoire 129

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Quelle vie !

 

Voilà je déménage aujourd'hui. Je quitte le find fond de campagne où j'avais mes tranquilles pénates au bord d'un mignon petit lac. Oui, c'est ça, trop tranquille, en mode attente : à part les vaches et les champs, quelques tracteurs au travail et des kilomètres de routes plus ou moins boueuses, il n'y a que peu d'animations. Enfin, en dehors des festivals locaux, bien sûr, là où tout le monde rural se donne rendez-vous sur la place du village à la clarté des lampions pour des pirouettes dans un bal interminable, de dégustations de mets rustiques et des liqueurs distillées dans des granges solitaires ou d'examinations de bétails sous un éclairage si fort qu'un aveugle ne saurait rater un seul défaut.

 

J'avais fait un BTSA en innovations techniques agricoles ; j'étais venu les appliquer dans ce coin du pays, et puis j'y suis resté, par paresse, par habitude, par négligence, quand l'envie de courir m'a quitté le corps, 2 ans, 6 ans, 10 ans. Je me suis fais des voisins devenus des amis, j'ai diné chez eux à la conviviale la nuit et déjeuner sur le pouce sur les parcelles en jachère le jour, j'ai cocoonné jusqu'à l'aube devant un feu de bois un bon livre à la main, un gros matou sur les genoux, un chien fidèle à mes pieds. Il ne manque plus que la pipe en écume et l'écusson sur le revers de la robe de chambre. Ça viendra bientôt si je reste là. Le seul ennui dans cette scène était que je ne suis pas le fils héritier d'un châtelain rural.

Et me revoilà dans la capitale. Elle m'avait tant manqué. De nouveau seul dans la ville de mes débuts, jungle trépidante aux milles lampadaires. Une autre vision de la vie, plus rapide, plus occupée, plus infinie. Des rues qu'il faut parcourir en bus, des repas qu'il faut manger debout, des voisins qu'il faut ignorer faute de temps pour s'en faire des amis sauf s'il travaillent dans le même bureau. Cette vie-là n'est pas plus mauvaise que l'autre ; seules leurs lumières changent.

 

 

Des mots une histoire 129 avec les mots suivants : lumièreéclairageclartélampadaireattenterendez-vousquandbientôt – demain – journuitaubedébut et l'énoncé suivant : soit vous prenez tous les mots, soit vous n’en sélectionnez que cinq et vous ajoutez la consigne suivante : le lieu de l’action doit être au bord d’un lac.


16/04/2014
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Plumes 23 et Exercice 4 : Ecrire dans la fièvre du film

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C'est-à-dire continuer depuis la conclusion ou d'un extrait un film que l'on vient de voir, tout en gardant le ton de l'histoire - mais s'en décaler n'en est pas exclu non plus.

 

Titre du film : Amélie Poulain.

A partir de la scène : la scène de photomaton où a dormi Amélie ; et référence aux autres scènes de photomaton.

 

Je ne sais pas où sont passés les 3 autres exercices d'écriture, ces idées littéraires subies via le téléphone depuis les fins fonds de cambrousse normande ; mais bon, si ça pimente un peu la vie...

Associons les plumes 23 avec son thème du là-bas et ses mots en A, aaa, ahhh ! Avec beaucoup de musicalité exotique ! Là-bas : Inconnu, nostalgie, rivages, différence, dépaysement, horizon, recommencer, mutation, ailleurs, lointain, voyage, insouciance, oublier, découverte, chimérique, aventure, soleil, distance, ici, asphalte, abandonner, améthyste.

 

Sans titre – qui veut bien m’aider à titrer ce texte ?

 

"Mais qu'a-t-elle, cette fille, à me fixer ainsi ? A-t-elle besoin d'aide ?

 

D'abord gêné par son regard, je lui fais mes yeux interrogateurs : « Oui, mademoiselle, puis-je faire quelque chose pour vous ? » que je ne veux pas du tout en vrai. Or, faut bien que je m'en débarrasse et l’envoie là où elle vit, non ?

 

Elle ne me répond pas, bien sûr, c’aurait été tellement simple. Non, elle me sourit, et pas d'un sourire de pacotille ! Non, c'est comme si elle avait été découverte par une créature chimérique qui, couvée par le soleil, porterait des baskets rubis, d’habits topaze et améthyste. Pauvre de moi !

 

Je ne sais pas quoi faire d’autre, alors je me penche un peu sur le côté et de l’index indique le photomaton derrière elle. D’ailleurs, n’a-t-elle pas surgi de cet appareil ? Qu’est-ce qu’elle y faisait donc ? Non, non, je ne veux pas le savoir ! Avec un nain de jardin, en plus… Part-elle en voyage ? Mais elle n’a pas de bagage ! Alors que fait-elle toute la nuit dans la gare ? Ce n’est absolument pas un endroit fréquenté par des messieurs ou des délinquants. Oh, elle a du oublier où elle habite, une petite malade de l’hôpital !

 

Stoooop ! Elle parle, enfin, la petite mignonne ! « Je m’appelle Amélie Poulain. »

 

Toutes les pensées que j’ai eues s’effondrent sur l’asphalte. Elle est en parfaite santé, la petite. Bon, je ne suis pas sûr pourquoi elle me dit son nom dont elle se souvient bien : pour me rassurer ? Elle a du rater son train hier au soir et se réfugier dans le photomaton – pourquoi chercher de midi à quatorze heures des raisons à un dépaysement qui te restera toujours si lointain ? Reviens sur terre, mon bonhomme, tu as une réparation à finir ici ! L’inconnu pour toi est le nœud qui engorge les rouages des photomatons de toute la Gare de l’Est ! Et que tu dois recommencer à chaque fois jusqu’à ce que la nostalgie te mange et que tu abandonnes. Tu te recroquevilleras alors et seras en pleine mutation en ce nain de jardin que la mignonne tient dans son giron.

 

Parfois je sens comme un court-circuit dans le cerveau, roulant de câble en câble. Mais il y a toujours des allumés qui fréquentent les photomatons. Des jeunes qui y font le guignol pendant que le flash les plaque, eux et leur insouciance, et leurs aventures, sur le papier brillant. Sauf qu’eux au moins les gardent tandis que moi je les jette, en les froissant, juste un peu, dans les bons jours, en les déchirant, en mille et un morceaux, dans les jours gris.

 

Ou le contraire – me soufflent cette figure espiègle de mignonne et l’affreux museau faunesque. Lances donc tes bouts de papier tels des confettis – ça évitera aussi le fétichisme en les collant sur un album avec des bouts de scotch maladroits – sur des rivages où tu auras envie de vivre un instant : demain, tu pourras aller te poser pas trop loin mais, là-bas, ce sera un lieu de vacances. 

 

Parce que finalement, être réparateur de photomaton, c’est garder l’horizon de son cœur à portée de main pour mieux affronter ou s’envoler face à ces nouvelles différences. A quelle distance se trouvent les plages de silex et de sable, les côtes d’or et d’albâtre ? Attendez-moi, j’arrive !"

 

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28/02/2014
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Cross-over : “Un carnaval en hiver en Suède sous les 20ème Plumes.

 

Les plumes 20 d’Asphodèle avec les mots suivants et une course de lecture tenue par Chroniques Littéraires pour le challenge “Un hiver en Suède” :

 

Visage, camouflage, armée, plume, vénitien, jaune, déguiser, bal, argile, mensonge, embaumer, comédie, celer, mystère, pailleté, crème, farandole, grimace, hypocrisie, dissimuler, unir, usure, unique.

 

Challenge Un hiver en Suède, Marathon lecture suédois

 

« Un voyage en Suède ! S'écria Tertia (1) : puisque vous êtes incapable d'aller faire du ski au Mont Olympe, juste sous votre nez ! On va en Suède !

- C'est d'une logique, bougonna Prima (2) ; c’est vraiment la porte d’à côté ! Arrête donc l’hypocrisie !

- Une fois à Helsinki (*), il faut s’unir : vous serez obligés de faire du ski sinon ce sera une perte de coût !

- C'est trop tard pour ma part, les filles, m'exclamai-je. J'ai réservé mon week-end (le 18 et 19) pour le RAT « Hiver en Suède » car j'ai un stock de livres grand...

- Comme la main ? suggéra Quaternia (3), une grimace moqueuse dissimulée dans la voix.

- C’est mieux que rien, présentai-je. The girl with the dragon tatoo de Stieg Larson, la pièce majeure et unique de mon armée !

- Cérébral ! Répliqua Tertia. Je veux me dépenser ! La lecture, tu peux la lire même en étant dans un trou à rat !

- Bon, puisque vous en êtes là - vous m’avez eue à l’usure ! Nous allons toutes à l'Olympe et toi, tu prends tes bouquins mais pas dix kilos, hein !

- Quel carnaval ! Au moins, on aura le goût et la chaleur du sauna sur les épaules tout en s’étalant dans le hammam, conclut Cinquia (4), rêvant déjà de crème de soin au cèdre et argile douce sur la peau du visage. »

 

Pendant que nous nous concentrions sur notre comédie via téléphone et Sky*e interposés, des organisateurs sur les mêmes lignes s’attelaient de clore leur contrat.

 

« Messieurs, Vous remarquerez que ce genre d’événements est une aubaine pour tout investisseur ! Cela embaume le mystère et le bal déguisé.

-       Ce n’est donc pas un mensonge, continua quelqu’un d’autre coiffé d’une plume jaune. Les participants sont réellement participatifs et gardent tous leurs droits. Notre action se place sur les flux informatiques qui s’échangent lorsque le public s’attelle sur notre sujet.

-       Il y a-t-il un gain ? demanda l’homme au loup vénitien.

-       Bien sûr ! reprit le premier pailleté. Sous camouflage, bien sûr, car le taux engendré est immense. C’est vraiment du gagnant-gagnant !

-       Légal ?

-       Je dirais : un vide législatif. Il n’y aucune loi qui cèle l’illégalité, en tous cas. Rassurez-vous, Messieurs.

-       Bon. Le contenu, s’enquit un costumé en suédine, qu’est-ce donc ce R.A.T. (5) ? Une sorte de poisson OGM (6) ? Parce que mon entreprise ne fait pas dans la marine. C’est exclu !

-       Oh, c’est un concept unique ! Il s’agit de faire lire le monde entier en même temps !!! Durant quelques heures et dans un esprit compétitif, avec des échanges d’encouragement, d’analyse et autres commentaires d’appréciation.

-       Une farandole mondiale ! N’est-ce pas génial ? Alors signez-vous ? »

 

 

 

(1) Prononcer Tèrsia, (2) Prima, (3) Quouatèrnia, (4) Cinequouïa : comme en latin !

(5) Sigle de Read A Thon : vous remarquerez, MesLecteurs, que le thon est une espèce de poisson protégée. J

(6) Sigle de Organisme Génétiquement Modifié.

(*) C’est ce qu’elle a vraiment dit. 

 

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16/01/2014
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Les plumes 19 : Le concert de fin d’année

 

Boum, tac, boum, tac, boum, boum, tac! La musique battait son rythme agité, énergique et mélodieux. La chanteuse avait une voix sensuelle sur le morceau. Quelle expression affriolante! Son costume défiait toutes remarques, chaste ou obscène, une culotte-gaine sur des bas-résille, composition noire pleine de mystère, et un grand MDNA pailleté piqué au dos de la veste. Les danseurs habillés de couleurs sombres se trémoussaient sur la scène, exhibant des guns dans tous les sens.  

 

L’artiste traversait la scène dans un sens puis dans l’autre, proposant son micro à son public qui entamait le refrain avec un si bon timing « like a bell » ! Quelle exotique union ! Quelle délivrance après ces quatre vers chantés ! On se prend, bras ouverts, dans le sein de son compagnon ! Quelle résistance de la dame que de solliciter à plus d’une fois ces choristes adulant !

 

Et la peinture musicale envahit tout l’univers des 20 milles personnes sous les projecteurs de ce concert. Chaque mot, créateur de nouveaux mondes, repris par des milliers de voix, sonnait telle une note unique et dessinait une turbulence direct dans le cerveau, entre les deux yeux, balle musicale foudroyante.  Bang, paf, bang, paf, bang, bang, paf!

 

Un petit discours entre deux mises en scène très thriller, sur le respect de la dignité humaine, la chance d’avoir un public si réceptif et « fuck yeah ! » les idées reçues ! Quelle innovation troublante !

 

Et le rideau noir de la fin, cruelle invention, s’abattit enfin. Girls go wild. Boys all nude.

 

« And I put an end to this, Miami! Ça suffit! Let’s go home! »

 

Et la belle dame prit la tangente! Hey, boys ; hi, girls ; bye-bye, guys! Dreaming on…

 

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Les plumes 19ème et dernière de l’année 2013 – à moins que ça soit la première de l’an de grâce 2014… Avec les mots suivants : Traverser, artiste, univers, expression, mystère, délivrance, peinture, invention, monde, résistance, don, innovation, agité, créateur, unique, turbulence, tangente.

PS : Voilà donc mon premier concert hors frontière française de « devinez de qui donc » ! Aw-right, je ne sais plus quelle année car je ne sais plus comment je suis rentré ni si je suis encore entier… :p


04/01/2014
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Des mots, une Histoire 121 avec Jérôme K. Jérôme Bloche

Les sirènes de la police

 

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 (ex-libris de Dodier vu sur ya-too.com)

 

Jérôme K. Jérôme Bloche collectionne les sirènes. Ah non, pas les sirènes maritimes avec leur queue de poisson – quoiqu’on en trouve pas mal dans le trafic, des queues de poisson ! Je parle des sirènes tonitruantes au-dessus des véhicules d’urgence.

« Pin-pon ! Pin-pon ! » « Tiens bon ! » (1) « On ar-rive ! » (2)

C’est Babette qui les ramène avec elle. En avion.

Je l’ai suivie, cette fois-là, jusqu’à New-York. Ah, quelle ville qui stimule l’imagination !

Et Babette qui abordait un véhicule de la NYPD (3) au coin de la Madison Square et demanda aux policiers « Est-ce que vous pouvez bien faire sonner la sirène de votre voiture ? C’est pour mon ami, il collectionne le mugissement de voitures de police. » Malheureusement, sa naïve demande fit rire grassement les hommes. «Viens t’mettre à califourchon sur mes g’noux, ma belle pépée ! Et j’t’fais ça gratos ! »  Babette s’indigna de leur comportement et les invectiva de noms d’oiseaux bien exotiques.

Ah, quel trouble, mes amis !

Alors, Babette courra jusqu’au One Police Plazza, jolie équilibriste sur son filin, et reprit son récit au large réceptionniste chauve. « Je vais voir ce que je peux faire. Attendez là. » Quelques coups de fils et une heure plus tard, Babette était reçue dans le bureau de l’agent de communication qui riait de bon cœur. « Et vous faites ces acrobaties à chacun de vos vols, Miss Babette ? »

Ah, quelle fille sensorielle dans sa robe trapèze !

A son retour à Paris, Babette remit la cassette tant convoitée à son détective du dimanche de fiancé. Jérôme l’écouta à plein volume que la sirène de la NYPD en fut démoniaque. « Je ressemble à un réel détective, pas vrai, Babette ? » « Oh oui, mon Jérôme ! » L’obscurité favorisa leur union là, tout de suite.

Ah, l’orgasme intime qui réunit ces deux jongleurs amateurs du petit Paris !

Mais c’est leur histoire, là ! Parce que moi je suis déjà suspendu au porte-manteau juste au-dessus de mon compagnon l'imper !

 

 

(1) interprétation linguistique de la sirène des pompiers et samu français ;

(2) interprétation linguistique de la sirène de la police française ;

(3) New-York Police Departement au 1, police plazza, NY.

 

Les mots d'Olivia pour Des mots une histoire 121 : Orgasmesensorielstimulerimaginationhistoirecomportementtroubledémoniaque(à) califourchonacrobatietrapèzeéquilibristejongleurlarge.

 


28/12/2013
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Les Plumes 18 dans la haie d'honneur

 

 

La haie d'honneur

 

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(image extraite de "hey brother" d'Avicii)

 

Bang ! Les armes tirèrent une salve.

Asmée sauta de frayeur. Elle rentra la tête entre les épaules.

Bang ! La deuxième salve. Quel bruit intense !

Asmée, effrayée, se retourna vers le tir et vit les soldats alignés, l'arme dans leur giron.

Bang ! La troisième. Est-ce l'enfer qui se déchaine encore ?

Aa ! Asmée se jeta par terre et courut se réfugier contre le bois du cercueil.

 

Dans le silence du recueillement, elle entendit clairement le bruit des armes qui jouaient dans les mains des soldats en tenue de parade pour finir enfin au repos, crosse au sol.

 

Quelqu'un dans l'assistance toucha l'épaule d'Asmée, sans doute pour la rappeler à la réalité ; or elle n'y vit qu'une menace qui lui brûla la peau ; alors, d'un geste syncopé, elle saisit ce poignet pour l'envoyer par dessus l'épaule comme on jetterait un déchet dans les flammes de l'âtre afin de purifier le monde du dernier air nocif. Le malheureux finit sa course sur le cercueil, déjà ébranlé par la secousse précédente.

 

Asmée se tint blottie, là, jusqu'à la fin de la cérémonie.

 

*

 

Tac, tac, tac. La main glissa sur l'arme telle la glace qui fondrait à la chaleur.

Francis bomba le torse de passion.

Tac, tac, tac. Le protocole perdit beaucoup de son fastidieux aspect.

Francis espéra que la balle à blanc volerait jusqu'au zénith propulsant par sa célérité l'âme du soldat tombé sur le champ d'honneur.

Tac, tac, tac. Le feu de l'action doubla la solennité du lieu.

Francis, chaud comme la braise, se sentit transporté, encore plus haut.

 

Dès qu'il eut posé la crosse de son arme sur le sable, il dirigea lentement le regard vers la fille cachée, seulement visible par les cheveux où le soleil jouait dans les brins dorés.

 

Quelqu'un dans la haie d'honneur toussota, sans doute pour le ramener à la réalité ; or il n'y sentit qu'une sensation fascinante qui immergea le cœur ; alors, d'un geste timide, il sourit en y mettant tout l'amour qu'il pouvait puiser dans la poitrine comme on se jetterait corps et âme dans un jeu dangereux afin de protéger sa bien-aimée du dernier air nocif de ce monde. La douceur finit sa course sur la tête dorée, déjà ébranlée par la frayeur précédente.

 

Francis se tint debout, là, jusqu'à la fin de la cérémonie.

 

Les plumes 18 sur le thème du feu : Chaleur, soleil, jeu, âtre, glace, bois, passion, fascinant, brûler, enfer, flammes, braises, purifier, intense, syncopé, secousse, sable.

 

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28/12/2013
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Et si l'inspiration fait défaut aux Mots une Histoire 120 ?

Sur un article d'Olivia qui nous mène vers le questionnement sur soi et les manques d'inspirations, avec les mots, une histoire no 120 (changerrévolutionlitdrapnouercotoncueillettesaisonniermigreraffluxsentimentexpressionchutemal.) Deux articles en un...

 

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Une antenne perso qui capte les mots ? 

 

Comment j’écris?

 

Je commence par une phrase qui me plait, fait rire ou m’attriste, qui me fait réagir en tout cas, une révolution dans la tête ! Je la pioche de n'importe où, l'entourage, la télé, la lecture, la pensée en générale, les gestes.

Si cette phrase ne vient pas, je réfléchis à l'idée que je veux écrire. J'y réfléchis sans forcer, comme quand on fait des gestes ou des mots doux, aux gens qu'on aime.

 

C'est toujours des mots qui me font écrire ; c'est bizarre, non ? Je brode autour de morales, je soigne les chutes, je dématérialise les expressions des grands de ce monde...

 

Je m'y mets chaque jour, seul dans un coin mais dans la pièce où tout le monde y est déjà - je ne cherche pas un isolement complet, juste séparé d'eux par un mur de drap blanc ou de la couette bourrée de coton fait main s'il tempête dehors. Parfois je discute ce qui me fait avancer à pas de mouche dans le récit – mais la cueillette n'en sera que meilleure...

 

 

En manque d'inspiration ?

 

Et si j'ai du mal à regrouper des idées, si je bloque dans la suite des idées, je fais une pause plus ou moins longue, et je pense à la suite comme si je regarde un film, reprennant les scènes encore et encore jusqu'à la scène idéale que je tente d'écrire exactement mais en vain car elle change irrémédiablement.

Dans ce cas-là donc, je fais aussi des exercices à la Raymond Queneau d’une vingtaine de minutes, par exemple écrire le making-off du texte fictif en cours. Puis, je migre vers autre chose au thème généraliste comme griffonner ou lire un magazine pendant vingt minutes aussi. Enfin, je prends le stylo pour la pièce maitresse, un sentiment de victoire au creux du ventre : le sujet vient à moi comme un cobra à la flûte. C'est une méthode qui a fait ses preuves mais, bien entendu, elle agit selon un impact saisonnier ou d'humeur sur l'élèment homo sapiens.

 

Et, quand vraiment le fil de l'inspiration ne veut pas se nouer autour de mon désir d'écrire ? Bah, j'envoie tout valdinguer dans un afflux de passion, file prendre mon paletot troué et me lance dans le lit de la bohème sur un méchant air de OneRepublic, comptant les étoiles.

Conséquences ? Après ce voyage, je cours rentrer noircir mes pages sur les tapages que j'ai déclenchés quelque part dans la ville...

 

Texte rédigé le 06/12/2013.

 


12/12/2013
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