A la Lueur du Lampadaire !

Oeuvres originales

J'écris avec mes propres mots et mes propres conceptions, c'est normal alors de trouver ce type de textes. Mes idées, mes univers, ma famille et amis fictifs (n'allons pas plus loin ou on va me prendre pour une personne trop folle XD )seront représentés dans des aventures inédites ! Palpitant aussi !

Je pourrais prétendre à des droits d'auteur, n'est-ce pas ? A qui veut l'entendre bien...


Mésange, petite mésange... sur un air de comptine

mesange.jpg
wikipédia 

 

 

Le premier exercice d'aujourd'hui est d'écrire quelque chose : ce n'est pas un énoncé compliqué, n'est-ce pas ? Indiquez l'heure de début et de fin d'écriture.

 

10h45

    Assis dans le salon ce matin, je lisais un court roman de Marquez quand une pluie de cailloux tomba de la véranda d'à côté. Y prêtant attention, elle me parvenait de l'intérieur de la pièce. Puis des battements d'ailes fournis accompagnés de petits cris aigus remplirent tout l'espace : un oiseau venait de tomber dans la cheminée, s'y coinçant.

    La cheminée n'avait pas d'âtre : elle finissait en deux trous superposés dans le haut du mur, fermés par un cache en plastique. Ces orifices servaient pour le tuyau du poêle à bois utilisé traditionellement dans la région. Cependant, je pensais pouvoir y installer un vrai âtre de cheminée ; seul hic était l'emplacement peu idéal. Donc, l'idée restait en l'état d'un projet.

   Et, en ce moment même, c'en était devenu un piège à moineau ! Je vais donc en grommelant d'une voix claire – je ne sais pas parler à bas volume ! Là, il n'y a plus un bruit dans la cheminée ! L'animal en m'entendant s'était tu de peur – de quoi ?

     Peu importe, j'enlevai le cache et regardai dans le tuyau de briques. Pas d'oiseau. Bon, cela ne m'étonne pas beaucoup : l'oiseau avait du – avait pu – remonter tout le tuyau puisqu'il y avait eu force battements d'ailes. Je posai le cache sur le banc tout proche et pensai quérir un seau pour nettoyer toute la pierraille qui s'était accumulé depuis deux ou trois ans. Puis j'envoyai balader cette idée : ma paresse me combla encore une fois !

     Bien m'en prit car l'oiseau y était encore logé. Je n'aurais pas voulu recevoir une boule de plume effrayée dans la figure. Il s'agita fortement jusqu'à enfin découvrir la sortie faite par le cache enlevé. Et il s'envola dans la véranda. J'avais supposé un petit oiseau du genre moineau mais c'était une mésange avec son beau cou couleur or et ses ailes noires et blanches, qui s'envola.

   Me voyant debout au milieu de la pièce, la mésange s'enfuit jusqu'à la lumière du dehors. Mais ne vit-elle pas la vitre ? Est-ce que les oiseaux comprennaient qu'il y a toujours des vitres aux fenêtres des maisons ? C'est une question que je m'étais toujours posé ?

11h25

12h10

    Et la belle mésange voleta d'un carreau à l'autre, en s'y cognant, pas trop brutalement. Etourdie après chaque assault, elle se posait ou sur les boîtes en carton colorés qui faisaient office de mobilier ou sur le rebord en PVC des carreaux – enfin, là où ses fines serres parvenaient à s'accrocher.

    Et, moi, je souriai au début – vous savez, à cause de la question des vitres vues ou pas par les oiseaux. Puis je lui parlai, répétant en boucle. Vous savez, pour la rassurer – mais les oiseaux ressentaient-ils ça ?

    « Viens par ici, ma fille, je vais t'ouvrir la fenêtre. Ouh, attention, ne vas pas te cogner ! Non, non, il n'y a rien par là-bas. »

   La fenêtre à peine ouverte qu'elle s'échappa de cette prison de verre, s'éloigna à tire-d'aile jusqu'au plus proche figuier pour s'y réfugier sous les feuilles. Son vol prit une trajectoire curviligne et tressautante, en trois courtes vagues, depuis la fenêtre jusqu'à l'arbre.

   Tout comme elle, par la force de la logique, j'étais content qu'elle fut enfin libre et de retour au bercail, ce berceau d'arbres que je restais à contempler, là sous la fine pluie qui commençait à chanter.

12h31

 

 

L'énoncé suivant. Il s'agit d'expliquer votre inspiration alors que vous êtes en face d'une page blanche : pourquoi ce texte, la facilité d'écriture, le temps y a-t-il un rôle, enfin les erreurs (grammaire et conjuguaison) que vous avez commis.

 

Le sujet a vraiment eu lieu quelque heures plus tôt : c'est donc une biographie ou une tranche de vie. Racontant chronologiquement, il m'est donc facile de l'écrire. Le temps d'écriture est de une heure car ayant pris mon temps pour écrire et n'étant pas une rapide du stylo.

Quant aux erreurs, le texte étant une tranche de vie, la tendance d'écrire au présent est très... présent alors que j'avais choisi le passé simple et l'imparfait.


19/10/2013
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Travaille en Pays Rouge !

Putuo.jpgShanghaï - Panoramio

Shanghaï, 2010.

 

Le trajet en train (qui est en réalité le métro) qui m'emmène de mon petit logement à la croisée des boulevards Wuning et de Dongxin jusqu'au lieu de rencontre, le Minhang Hall, petit espace où des réunions de travail s'y tiennent, avec Ming-Shen quelque part dans Shanghaï et dont je n'ai malheureusement pas retenu le nom du quartier, dure en longueur et m'exaspère. Je n'aime pas le paysage qui défile de l'autre côté de la vitre.

 

Ming-Shen essaye depuis des mois de me concilier avec la vie chinoise. Ça fait huit mois. S'il y parvient au bout de ce dernier mois, il aura accouché d'un nouvel individu pour ce pays rouge ! Ainsi il a décrété - tout seul - de me faire travailler comme un chinois : entreprise, patron, collègues, logement et voisins chinois – la totale ! Plus que de m'effrayer d'être cerné par des chinois, c'est la main-mise de Ming-Shen qui m'irrite ; et ce matin, je le fais savoir. Prendre des décisions à ma place ? Être dirigé tout le long d'une activité ? Non, je préfère décider par moi-même ou du moins y être incité ! Je préfère être cadré dans l'exécution d'une tâche ! Mais à Shanghaï obéir se conjugue uniquement au présent !

 

Pendant que je fulmine, (ce que je prends pour) un contrôleur en uniforme au parfait pli s'approche de moi. Ses gants blancs m'hypnotisent. Se penchant pour me saluer (ou attirer mon attention), il me fait signe de descendre dans les cinq minutes : «Votre station d'arrêt est toute proche, me dit-il dans sa langue.» Je lui avait demandé, montrant le ticket de train, de m'avertir dès l'approche à la gare. Je le remercie avec un signe de tête bien prononcé, sans sourire. Ming-Shen a beaucoup insisté sur ces marques de communication, essentielles pour éviter tous conflits : elles servent à démontrer son respect à son vis-à-vis.

 

La gare de Minhang est pleine de gens affairées, traversant la gare à vifs mouvements. Je me mets en quête de mon tortionnaire mais je comprends vite qu'il ne viendra pas me chercher. Sortant de ma serviette au cuir fatigué le plan de route et celui du district, je m'informe de ma destination d'abord sur les papiers puis les panneaux et enfin les guichets. Je compare les idéogrammes et je baragouine. C'est fastidieux et fatiguant. Mais bien obligé de m'y plier !

 

Je finis par repérer ma route ; cependant j'ai mis tant de temps pour me repérer que je n'ai que le choix d'arriver en retard si je m'élance avec mes propres moyens - à pied... Je me rabats donc sur les taxis à la carrosserie bombée. Il me dépose devant les portes vitrées du hall où Ming-Shen m'attend.

 

La seule chose que je distingue d'emblée est son regard exaspéré : le taxi m'a ainsi dévalorisé.

 

«Considères-toi comme un homme du peuple, me dit-il. Moyen-cadre ou ouvrier, m'importe peu, mais tu ne peux pas venir en taxi ! Tu seras en retard, tu évites d'être trop en retard, tu marches vite, tu coures plus vite, tu t'arranges un peu avant d'entrer mais tu dois peiner ! Eux, ils peinent par obligation de la vie mais toi, tu dois t'obliger toi-même !» (*)

 

Nous rentrons dans le hall. Là, la première chose qui me frappe dans le hall est la centaine, peut-être le millier, d'affiches collées aux stands, cages à lapins blanc large d'une table de travail standart. Qui me donne le tournis. Des affiches-feuilles type A4 pleines d'idéogrammes, serrés frileusement les uns contre les autres, sur fond de couleur ou pas. Pas d'images ou de typographie créatives commes sur les panneaux de la gare. Rien de ludique. Collées à fleur de page, les affiches ne sont là que pour orienter et informer, seconde chose remarquable, la foule amassée dans la hall. Et elle est disciplinée, cette foule, tel un métronome : tu attends à la file du stand, tu t'assoies, tu salues, tu tends ton CV, tu développes tes atouts, tu écoutes conscensieusement, tu salues et tu passes au stand suivant.(*) C'est très court. Cela me renvoie à une image d'Epinal d'une file d'oies aux plumes lustrés se dandinant dans une cour carrée aux pavés lavés. Je souris malgré tout - un sourire jaune. Et je m'y colle.

 

Oh, le début m'est cahotique : je manque à mes devoirs de citoyen respectueux ou je m'embrouille dans mes phrases jusqu'à dire des choses inconcevables. Ces messieurs-dames du côté opposé me fixent alors d'un regard empli de dédain ou de dégoût. Pas de colère ; c'est ça qui fait bizarre : de l'autre côté du monde, on m'aurait déjà refait le portrait... Pourquoi ? A cause de ma dégaine d'européen... A mesure que j'avance au sein ce défilé du travail, en enfonçant mon agacement au fond des tripes, je retiens les phrases les plus accrocheuses réussies de mon répertoire, que je récite ensuite d'une voix monotone, ton qui ne gêne personne, voire m'apporte de la crédibilité.

 

Ming-Shen me surveille de loin et toujours à portée de voix afin d'écouter mes entretiens. Cette surveillance me rassure beaucoup : quelqu'un est présent pour me repêcher - un luxe ! Je me retourne souvent ; or, pas une seule fois, il ne me regarde. Il s'affaire avec les gens autour. En guidant certains, il m'oublie ; concentré sur la parole du recruteur, je l'oublie. L'ironie ! J'apprends à nager dans ces eaux troubles !

 

Enfin, la sonnerie de la pause nous permet de souffler. Pendant que nous mangeons, Ming-Shen et moi faisons le bilan : maigre. Mon ami n'est pas content : il me savonne rudement puis m'encourage chaleureusement. Je ne sais ce qui a été efficace car le final est tout aussi maigre. Deux entretiens décrochés : ouvrier en périphérie de Shanghaï ; deux autres en période d'essai grâce à ma gueule de blanc sinon ça aurait été niet : un poste dans une fabrique de thé au Yunnan et assistant-secrétaire dans une petite société de logistique sur le port de Shanghaï, qui espère me faire travailler moins cher que le personnel local et ma langue étrangère leur sera peut-être utile. Commentaires de Ming-Shen, bien sûr, car moi, pour ce que j'en sais... Son opinion aussi lui fait dire de primer la société de logistique ; les postes d'ouvriers, le cas échéant. Quant à moi, malgré les inconvenants logistiques, j'aime bien la fabrique de thé au Yunnan : ça fait rêver.

 

Le retour à la gare se fait serein et à pied.

«La journée a-t-elle été éprouvante ou satisfaisante ? me demande Ming-Shen.

- Les deux bien sûr !

- Non, pas les deux. Inconscient ! Tu as aimé ta journée : tu souris !»

 

Mon guide a bien raison. Cependant mon caractère d'Européen et ma culture grise de liberté individuelle et autres droits de l'homme m'empêche d'être formaté au totaliralisme rouge. Alors pourquoi être content de vouloir s'intégrer dans cette société-là ? L'homme est un animal sociable, a dit quelqu'un dans le passé ; pour mieux servir la société ou en briser les règles ?

 

Je décide de ne pas répondre à cette question - enfin, pas tout de suite. J'observe le paysage qui défile d'un oeil moins morne : ce n'est juste que le train qui coupe à travers lui.

 


14/10/2013
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Reading A to Z in the Daily Post

The Daily Prompt in the Daily Post had a lot of weekly challenges. I pick one in them. Thus it the "A to Z" and I will write a short story in English please. (on purpose because blogreaders know English only - or others languages so I don't know myself.) I'll also write in French, the same theme but the sentences will be different. 

Good reading. Bonne lecture.

 

The Daily Post says : " Create a short story, piece of memoir, or epic poem that is 26 sentences long, in which the first sentence begins with “A” and each sentence thereafter begins with the next letter of the alphabet.  Photographers, artists, poets: show us ORDERLY.

 

old book.jpg

 

 "Among us, Leyla (1), you are the one who cannot read, right ? asks Mattew. Be a wise girl, say us the truth : we don't judge you."

 

"Can I reveal my secret, which is I know reading but only my own language, Arabic ? Do I be able to keep the control on my life after revealing that ?"

 

Energycally, Leyla answers a shy no. Feeling like a little girl who has been punished for being a silly girl, she expects to hear the mocquery that similar scenes are always occured but it does not. 

 

"Grammar is the most difficult part of reading, replies Mattew. Hopefully, you already know the letters sounds because you talk very well and... I like your voice..."

 

It has been said in breath, these last words of Mattew's.

Jeopardizing or not, Leyla is thinking : Mattew is a gentle guy who takes care for her and to help her in her integration into the Wild West City's of Colorado Springs"Keep calm and learn read" seems to be Mattew's moto right here right now.

 

Leyla nods while her friend goes up to bring a thick book with the soft title America, A Narrative History under his arm. Manly, he takes a wooden seat that he turns it back against the large dinner table and then he invites his girl friend on another but cosy,cushy armchair. Noon it is, when they both start to read aloud - it will be after lunch that they will take the habit to read everyday that God makes.  Over and over, Mattew sets right (2) Leyla's mistakes ; then she repeats the correct words so often that it seems to turn in psalms.

 

Perfectly would Leyla read, happy she is be because of his resolute lecture and his countless time with her. Quiverring (3), himself isn't high rank in education - he's a farmer kid - but he stickes it out (4) and the best he could.

 

Rather than being annoyed by this daily noise, the familly's other members give an hand to her learning so and then it's finished in animated chats about America's history, culture and way of life. So far, the reading of the book has reached its more than half pages when Sally, Mattew's stepfather, gives a present to Leyla.

 

"To regard to your great work as well as in our home, I count you like my own daughter," he solemly claims, a hand on his chest.

Unduly (5) confused; Leyla applauds this great sentence, quickly along the whole family. V-sign at her left hand, she discovers a beautiful bookmarker in American colors as her gift. 

 

"Wonderful," she cries silently. 

"X-mas isn't the next day at the calendar yet ; tough I have something for all of you too," declars Sally to Mattew and his siblings.

 

Yaps and yielding suddently and so much that who says what are not hearable.

Zebra wooden doll with woollen, back and white hair to Jenny for learning every organ because she would be a doctor and colorfull, so tiny wood balls to Bryan and Peter for playing with children and also a bookmarker to Mattew for accompagning Leyla in reading are so cool that myself will be reading and writting a narrative (hi)story !

 

 

 Note:

(1) pronoucing [li'læ], Arabic girl name meaning "the night".

 

Words I don't know before this writting :

(2) reform, correct;

(3) shaking;

(4) persevere;

(5) extremly.


28/07/2013
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Atelier d'écriture : le petit-dej - 1ère !

     Une idée d'exercice d'écriture suggérée ici : écrire au petit-déjeuner.

    Bon moi, je proteste : bah oui, quoi, on est en train de manger là ! Pfff... Mais rien à faire, faut s'y coller ! Bon, bah, v'là mon texte, M'dame L'adjugeant-chef !
     Et, franchement, j'avais pas d'inspiration...

 

 

 

   Au petit-déjeuner. (1) Le soleil est haut dans le ciel, masqué par les nuages gris et la pluie. Donc la cuisine est grise et je tremble de froid. La chair de poule. Vite de l'eau à bouillir et des oeufs à la coque!

    La table est servie. Parmi les couverts et les mets de petit-déjeuner y prennent place des stylos et des calepins. En moleskine. Chacun a pris au sérieux (2) l'invitation lancée hier à tue-tête. Sauf moi ! (3) J'ai un bout de stylo trainant au fond d'un tiroir et qui n'écrit presque plus et un bout de feuille déchirée sous cape dans un des calepins fraternels. Que j'ai plié en quatre et en quatre pour faire croire que c'est un vieux bout de papier...

    Mais je veux déjeuner, moi, pas écrire ! Surtout pas avec un ventre affamé !

    Je scrute les autres.

    Slurp. Une gorgée (de thé dans le service fleurie de rose. Très british...) Croc. Une bouchée (de tartine à la confiture de rose odorante. Très oriental...) Scritch. Une ligne (d'écrite sur leur calepin en moleskine. Très slaviche...) Top. Une pose (intello du menton sur la paume. Très franquette...) J'attaque ma tartine et mon thé à pleine dent. Miam.

    Et puis, je jette un coup d'oeil à ma feuille et demie.

    Blanche. Lignes droites. Avec un petit dessin à la main dans un coin. Zut, elle va savoir d'où je l'ai piquée, la soeur ! 

    Mais la feuille n'a pas sa place ici ! Je la scrute cette feuille. (4) Et je tombe. En-dedans elle. La feuille me mange tout cru.

    Des rues où des maisons en brique et silex s'alignent par centaine. Des gens qui portent des paniers débordant de tartines à la gelée de groseille y défilent, partant vers quelque part. En dehors de ma feuille, à coup sûr ! Hé, invitez-moi ! Une fenêtre aux volets bleus s'ouvre en coup de vent, d'où une mégère coiffée du bonnet à dentelle jauni passe la tête et s'époumonne : "Adrienne ! Qu'est-ce tu fiches, là-dehors ! Le pain brûle. Dépêches de le défourner ! Sainte-Mère de Dieu !"

    Et de visu, une odeur de brûlé chatouille les narines. Chaque gens dehors les plissent d'ailleurs. Pas à cause de l'odeur de brûlé qui somme toute est encore légère, plutôt par la prise en défaut d'Adrienne. "Franchement, vous voyez-vous une fille qui ne sait pas s'occuper d'un fourneau !" (5) Oh non... c'est un four à bois, ma cocotte. 

    "Et zut ! Les biscottes sont foutues !"

    "Hein, quoi ? Mes biscottes ?"

                                           

(1) voyez comme c'est original comme 1ère phrase...

(2) sauf moi !

(3) comme je le disais bien !

(4) c'est juste moi ou vous entendez aussi le son d'un harmonica dans le loin ?

(5) n'oubliez pas l'accent, avec un nez pincé.      


21/10/2012
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De La Lecture En Anglais

Le début de la lecture en anglais

 

(courte nouvelle autobiographique)

 

 

 

Insistance de ma mère ou de ma soeur cadette ou du reste de la famille, je m'inscris en fac de langue. L'anglais me parait plus simple ; l'allemand est impronnonçable ; l'espagnol m'est inconnu : me dis-je dans ma petite tête pour choisir le département.

 

 

Les premiers jours sont simples à passer. Les cours sont difficiles à suivre car donnés dans la langue du cursus. De la grammaire, de la civilisation et de la littérature. Et de la lecture aussi.

 

 

Docteur ès notions littéraires Mr. Lodge et son roman : pardon pour avoir oublié le titre. Et là, c'est pire, j'ai oublié le nom du second écrivain - une femme - et le titre de son roman - comme un conte.

 

 

Je ne les ai jamais finis. Pourtant, l'étude suivie et l'analyse du texte ont été faites ! quelles étapes faites de travers...

 

 

Bon, dans les cours, je n'y comprenais pas grand-chose ; simple grattage de ce que la prof racontait. J'ai pourtant essayé de fabriquer cette *&$arf?!#3 de feuille format A3 de lecture des caractères des personnages - j›étais soupe au lait à cette époque : fallait pas me chercher... Pourtant, j'aimais parler ou écouter de littérature - et pas qu'avec des ''paf'', ''boum", "crac", "et cetera" des célèbres comics que je préférais lire en... aaa-

 

 

-aah, c'est pas possible, ça !

 

 

En anglais !...

 

 

 

 

 

 

 


02/10/2010
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NEW : La tyrannie des chiens - Partie II

Je t'ai vu Lire !!!!


20/07/2010
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Lettrée

Lettrée

 

Je m'appelle Emme. J'ai appris à écrire grâce à ma mère. A sa patience surtout. Pourquoi, me direz-vous ? Je suis autiste, voilà pourquoi. Bien sûr, ces mots qui sont alignés sur cette page ne sont pas de moi, pas vraiment. Ma mère s'est chargée de les retranscrire d'après mes lettres que je mets soigneusement à tracer sur la feuille de Canson. J'ai écris ce mot, canson, sur lui-même parce qu'il était au coin de la feuille, typographié en minuscule. Et puis, je l'ai répété en plus grand, en plus gros, au centre, sur les côtés. Sept fois en tout. Les traits se touchent, zigzaguent, partent en biais, tremblent, s'éloignent. J'ai pris plaisir à écrire ce mot, canson. Je ne sais pas pourquoi. Vous, le savez-vous ?

*

Aujourd'hui, Emma a si bien réagi à cette nouvelle activité que je suis fière d'elle. Ce qu'elle refusait de faire jusqu'à aujourd'hui était justement de participer à une activité. Elle restait assise, se balançant d'avant en arrière trois fois puis de droite à gauche quatre fois, bredouillant un vrombissement d'avion en vol. Parfois, elle ramenait ses genoux sous le menton, les bras s'enroulant autour des jambes. Puis reprenait de plus belle, s'arrêtant aux heures de diner et de sorties. Dehors, elle reste immobile. Et puis, j'ai pris une feuille à dessin de mon bureau et un pinceau chargé de peinture à l'eau que j'ai déposés délicatement devant elle, évitant de l'effrayer. J'ai commencé à tirer des traits, rectilignes d'abord, puis curvilignes dans tous les sens. La peinture noire était épaisse et brillante ; elle dégoulinait sur la feuille. Dès qu'Emma s'est arrêtée de se balancer, j'ai su que son intérêt s'est réveillé.

*

Ils bougent. Ils sont allongés, immobiles. Et pourtant, ils bougent. Ils sont longs, indéfinis. Ils s'arrêtent puis reprennent plus loin, ayant changé d'épaisseur et de force. Ils brillent.

*

La peinture, à force de s'imprégner dans la feuille, diminue d'intensité. J'allais justement plonger le pinceau dans l'aquarelle qu'Emma s'en est saisie. Et de l'appuyer fortement comme s'il allait s'échapper d'entre ses maigres doigts. Et de tirer à son tour ces mêmes traits. Ils sont difformes et quasi-transparents. Sans la déranger, j'ai pris un autre pinceau et l'ai chargé de peinture, dont j'ai déposé la brosse sur la feuille et recommencer à tracer en même temps qu'Emma. Mais elle n'en avait cure. Elle se focalisait sur son pinceau à elle, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de peinture, et même au-delà. Là, j'ai tendu le mien. Elle l'a pris du bout des doigts. Et s'est remise à tracer. Très concentrée. Cet air sur le visage m'a vraiment fait comprendre qu'elle a trouvé quelque chose qui l'épanouira.

*

Et les traits ont pris une forme. Quelques-uns se ressemblent mais pas tout à fait. Cette forme est très spéciale. Il ne faut rien changer. Rien qu'un iota, cette forme en devient une autre qui est chargée d'un autre sens. Certaines sont dures à tracer. D'autres sont si faciles qu'elles en sont légères. Le pinceau crisse dès lors qu'il se courbe ; le trait s'amincit ou s'élargit. Dès que le pinceau se couche, le trait devient un gros pâté. Dès qu'on touche le trait, il garde la trace du doigt. On peut tracer avec le doigt mais ce n'est pas très bien tracé.

*

Et je les aie lus pour elle, ces quelques traits. Emma s'est vite plu avec ces lettres. Le son qui les définissait était agréable, d'après l'air serein, bien que très concentré, qu'elle affichait. Il me semblait qu'elle se chantait ses lettres. Je me suis laissée aller à les chantonner, comme une comptine dont la mélodie changerait à chaque occasion. Cette mélodie est très différente du ton que j'utilise pour parler à Emma. Je lui parle d'une voix douce d'où je tente d'installer un son souriant. Mais, là, c'est différent. C'est un son concentré qui apparait. Pouvant être à la fois saccadé, langoureux ou presque silencieux.

*

Elles sont belles. Elles sont harmonieuses. Mais elles sont courtes, très courtes. Elles ont un son. On peut les dire. C'est de la vraie magie. On peut les dire sans s'arrêter. On peut les dire toutes seules. On peut les dire entières.

*

Parfois, il m'arrive de regarder ma feuille de canson, d'y voir mes propres traits et de ne pas entendre leurs sons.


03/07/2010
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