La cueillette du tilleul des cerises
La cueillette du tilleul des cerises
La délicatesse est de mise.
Délicate fermeté,
Oui,
Les fleurs
Ne se laissent pas cueillir
Avec douceur.
Loin de toute personnification
Que je me surprends
A voir dans les champs…
Délicatesse donc même avec les abeilles
Ces avions pelucheux qui se prennent
Dans les cheveux ensemencés de pollen duveteux.
Et les araignées : lacérer la toile finement tissée on n’oserait.
Fermement décidé à éviter
Ces ennemis en cuir rouge et tête de mort déguisés.
Et ce parfum capiteux au détour d’un pétale
Qui m’enivre dans le luxe,
Toison d’or à l’auréole insidieuse.
Et les fruits carmin au creux de la paume
Brillent doucement acides,
Billes de soie au nectar pulpeux.
Le couchant développe, la brume enveloppe ;
La rivière chantonne, le pré cantonne…
Personnification oblige,
Je me suis encore perdu dans les affres
D’Aphrodite.
le 16 juin 2014