M : Mémoires -> La Maison Du Souvenir
2010 ABC ECRÝT CHALLENGE
ou
2011 ABC ECRÝT CHALLENGE
on verra.
Catégorie (du genre littéraire) : M comme Mémoires ou comme roman-Mémoire ou pseudo-Mémoires ou écriture Mémorielle.
Se forme d’une introduction, de plusieurs chapitres et d’une conclusion.
L’intrigue est juste ceci : relater la vie d'une famille par le biais d’un objet de telle façon que cet objet en soit le héros et les humains en soient le décor.
Peut s’inspirer de faits réels mais la fiction est dominante, selon le genre littéraire choisi. La part réalité/fiction ne se mesurera pas (non, ne cherchez pas !)
Débuté le : 08/10/2010;
Continué le :
Fini le :
Auteur : Merquin.
Réference sur le genre Mémoires ici en pdf
La Maison du Souvenir
Enfin, il est quatre du matin. Je me lève du fauteuil dans lequel je m’étais installé confortablement pour lire mes livres du soir. J’ai juste débordé sur l’horaire... Puis j’éteins la lampe à abat-jour rouge bordeaux à broderie que je déteste mais je la garde par souvenir de ma mère addicte au point de croix. D’ailleurs, toute la maison est pleine de souvenirs des uns et des autres. Un bureau à clapet de mon père me sert de bureau, un fauteuil crapaud à tissu anglais (de grosses roses anglaises) au milieu de la salle, le fauteuil dont je me suis levé justement, est un mobilier que ma mère-grand s’était aimablement pourvue. Au mur est suspendu un box porte clefs où toutes les clés s’ornent de porte-clefs choisis avec grand soin par ma soeur, dans la boite à bijoux s’entassent des affreuses breloques offerts par les cousines et amies. Les rideaux et tapis sont des achats des tantes, le lambris et sa couleur brique provient du bailleur malgré sa futilité. Même le toit à ardoises a été construit selon les goûts de l’entrepreneur qui a malgré tout suivi mon besoin de posséder un toit qui ne fuit pas dès que trois gouttes d’eau tombent du ciel.
La maison fût celle de mes arrière-arrière-grands-parents qui y avaient élevé leurs enfants, quinze au total, qui eux-mêmes y ont élevés leurs enfants, quatre au total, qui à leur tour y ont élevés leurs enfants, trois au total, qui finalement y ont élevé ma soeur et moi. Nous, non. Nous avons déménagé vers de nouveaux horizons. Je ne sais pas si cela nous a aidés ; mais nous sommes différents. Ma soeur a perdu le sien et je n’ai pas d’enfant.
Si je m’amusais à décrire ne serait-ce qu’une pièce de la maison par les objets qui y habitent, je devrais écrire la vie des personnes qui ont offert tous ces objets. Chaque génération a son anecdote ; chaque individu a ses minutes de gloire.
Je suis écrivain. Ma soeur est accroc aux histoires. Elle a bonne mémoire. J’écris d’une bonne main.
Et dans la pièce principale de la maison, à la place d’honneur, trône un si gros livre qu’on jurerait qu’il est factice, regroupant toutes ses moments d’offres plus ou moins longs selon les évènements de l’époque.
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Texte au-dessus est l’introduction.
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Dans la suite, trouver les sujets des chapitres et les écrire.
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Ci-dessous est une partie de la conclusion.
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Si ce livre épais était un album de photo, il serait moins épais, plus facile à feuilleter et moins long à parcourir.
J’aurais surtout eu plus à gagner à vivre ma vie au-dehors de cette maison poussiéreuse. Or, j’aurais sûrement perdu un trésor de la mémoire collective de ma famille.
Comme ces photographies qui n’existent pas, la vie est haute en couleur ; comme ces pages qui ont mangé ma vie, la vie est pleine de mots de sagesse et d’ignorance.
La mémoire. Chose si précieuse mais bien inutile...
