Interrogatoire II
La 86ème récolte des mots a donné ceci : préservation - pieds - trouvailles - émerveillement - exactement - qualifier - charrier - monde - martyrs
Les textes des autres "écrivains" dans le logo ou du moins la liste des mots... XD
Bon, voilà la suite de l'enquête et l'introduction de plusieurs personnages. Ça se complique ou pas ? Va-t-on savoir quel est le mystère ?
(image MAXPPP de www.europe1.fr)
Partie 1 : Interrogatoire
Partie 3 : Interrogatoire III
"Va au diable avec ta tasse de thé ! Je vais te coffrer pour vol et recel d'objets d'art ! Tu resteras longtemps à l'ombre, crois-moi !"
"Ne me charriez pas, inspecteur, j'ai déjà du mal à me retenir de rire..."
"Dis-moi, petit voleur, comment les objets de l'appartement 116 sont arrivés jusqu'au 115, hum ?"
"Avec leurs pieds, bien sûr. Je ne les prends jamais : ils marchent, c'est tout. Je ne suis pas voleur, soit dit en passant !"
"Mais bien sûr. Ils ont des ailes, tant qu'on y est !"
"Si c'est là votre Emerveillement, pourquoi pas?"
"Stop ! Je vais te faire passer l'envie de rire, moi !"
"Inspecteur, sortons s'il vous plait, il ne donnera plus rien."
"Vous avez raison, brigadier... Gardien, surveillez-le, il me dit rien qui vaille, ce gus !"
"Moi, je peux vous expliquer que ce n'est pas une première fois... hum... qu'en dites-vous ?"
"S'il devait avoir quelqu'un qui va vous écouter, ce serait moi. Avec votre permission, inspecteur."
"Faites donc ça pendant que je rassemble les preuves... Mais d'abord, brigadier, expliquez-moi cet imbroglio dans le bureau d'à-côté."
"Voilà, inspecteur, il y a des photos de cet homme blond, M. A*** Fabien, avec sa famille qui, me semble-t-il, habite ailleurs depuis que les enfants sont partis à l'université : le père est resté. Je l'ai convoqué - il est toujours au poste - et pris ses empreintes. Voilà les empreintes qui donc ne correspondent pas - celles du suspect : il y en a partout - et aucun de l'autre. M. A*** affirme de ne l'avoir jamais rencontré dans l'immeuble."
"Les objets d'art de l'appartement voisin se trouvaient dans l'appartement de M. A*** d'où surveillait le suspect ?"
"Oui, c'est cela même."
"Pas d'empreintes du suspect sur eux, ni d'autres gens."
"Exactement."
"Ils ont du être nettoyés. N'a-t-il pas dit qu'il a été épuisé d'avoir fait ce rangement ? Faites quand même vérifier tous les intertices et autres endroits imperceptibles. Qui habite cet appartement voisin ?"
"Le 116. Eh bien, d'après le bail et les photos, un certain M. Colorado Marc et son fils, Henry. Ils vivent à des heures décalés : l'un est chef et l'autre, serveur dans le même hôtel-restaurant."
"D'où la nécessité de vérifier fréquemment s'il y avait du monde à ces heures-là. Qui a appelé, alors : qui est cette 'grosse voix' ?"
"Le suspect n'a pas ce timbre de voix. L'appel est venu d'un téléphone mobile à la carte, le relais s'est fait à près de deux quartiers plus loin. J'y ai envoyé des hommes."
"A priori, il y aurait un complice."
"Oui."
"Convoquez les cuistots, brigadier."
"Alors, vous êtes sûrs de ne jamais avoir rencontrés ce triste sire dans l'ascenseur ou sur votre palier, Messieurs Colorado ?"
"Oh oui, m'sieur l'inspecteur, c'est une dame qui habite à côté de chez nous."
"Mon fils a raison, il n'y a pas de M. A*** que de cet homme comme voisin, juste une dame. Non, non, elle ne ressemble pas à celle-là : elle n'est sur aucune de ces photos de famille."
"Bon, dites-moi comment avez-vous rassemblez toutes ces oeuvres d'art qui, sans être trop chères ou de bon goût, valent quand même plus que vos deux salaires ensemble ?"
"Eh bien, ça m'a mis plus de temps qu'un homme doté d'acheter mes joujous. Je suis un collectionneur passionné, vous savez, et mon fils m'aide de temps à autre. Mais ce n'est pas si luxueux que ça."
"Vous confirmez que ce n'est pas vous de votre propre chef qui avez placé ces objets au numéro 115 ?"
"Bien sûr ! Je les garde chez moi ! Je ne vais pas aller décorer le voisin tout de même avec mes trouvailles ! C'est un comble !"
"Mouis, bien sûr. Bon, c'est un vol. C'est clair. Merci, messieurs, je vous libère."
"Alors, brigadier, ce complice ?"
"D'après mes agents, il y aurait un épicier qui a reçu la visite d'un curieux personnage et a fait ce qu'il lui demandait : à savoir, téléphoner toutes les 10 minutes au numéro téléphonique de l'appartement 116."
"Il a juste été engagé ?! Contre quoi ?"
"La préservation de son label de commerçant biologique."
"Fausse piste. Donc il travaille seul mais il a tant de carisme qu'il peut enrôler des martyrs à sa cause."
"Il faut le cuisiner, inspecteur. Je sais, j'ai dit le contraire tantôt ; seulement il joue avec nous..."
"Oui, faisons-le mousser ! Il se qualifie être un génie - ce qu'il est sûrement - mais nous allons le confondre !"