A la Lueur du Lampadaire !

Rétrospective Edo-esque !

 

Il est des livres qui sont un vrai musée avec des trésors antiques et/ou un vrai week-end loin du boulot de la semaine.

 

C'est ainsi que je conçoit ce livre sur les Cent Vues sur Edo  peintes par Hiroshige. Ce sont des estampes japonaises, ces délicates esquisses jalonnées de coups de crayon aériens et de poésie féérique. Ou bien, d'un abord plus viril et cru, des paysages vus de très loin à travers un nuage de fumée de cigare et la vision floue de quelqu'un dans le cirage.

 

Je ne me souviens plus des références biblio sauf la présentation en un bouquin épais, d'une trentaine de cm de hauteur tel un vrai album de photo de famille, en couverture cartonnée. Sur chaque page paire, le titre et l'explication de l'estampe ; sur chaque page impaire, l'estampe dans tout sa splendeur. Chaque estampe est annoblie par une estampille en un petit rectangle de coin où la calligraphie est tracée si légèrement.

 

Chaque estampe emmène dans un monde différent alors qu'elle ne décrit qu'une seule et unique ville : Edo, ou - de nos jours - Tokyo. Elle est vue par ses rues et par ses parcs, par les rivières qui la traversent ou la longent, par ses habitants et leurs habitations, les soirées à la fin de l'été ou les retours à la maison en fin de journée, les gestes du quotidien et des fêtes noyés dans le paysage citadin et villageois...

 

 

 

Cent vues qui célèbrent Edo

 

Vue sur le Fujiyama

 

Une soirée au clair de lune

 

Le quartier des teinturiers

 

Une rue commerçante

 

Le pont

 

Une sorte de carnet de voyage pourrait ressortir de ces expériences - de voyage dans l'espace et le temps : la 1ère, lors du voyage avec Basho, au travers de ses vers haïku-esques ; la 2nde, voyage actuel avec Hiroshige et ses dessins edo-esques...

 

J'ai placé ce livre sur un pupitre de musicien, qui vacille sous le poids ; j'ai tourné les pages chaque jour sur une vue d'Edo ; j'ai lu puis songé à la vie de cette époque sans y parvenir si ce n'est des rêveries d'homme moderne ne sachant rien de la vie ; j'ai suivi pendant cent jours ce régime astreignant et c'est comme si j'avais vécu dans le temps d'Edo, dans la ville même, devenant par là un Edoko, un enfant d'Edo, un originaire d'Edo...

 

 

Cet article a été dans le cadre des 10 Jours Japonais de Choco :

 

 

 

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jour 8

 

 

 

 

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27/03/2012
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