A la Lueur du Lampadaire !

Billet pour le Japon : en route...

Fables et légendes du Japon

de Claudius Ferrand

 

(EN COURS DE REDACTION)

(une version abrégée sera dispo dans quelques temps)

(mais je sens que je vais être en retard...)

 

Il s’agit d’un recueil de légendes japonaises un peu du genre des Fables de La Fontaine avec en plus la présence de dieux et déesses.

Bien sûr, chacune d’entre elles comporte une moralité.

 

La grande différence réside dans le contexte culturel, le choix des mots et des noms, les fêtes officielles, le folklore et la supertition. Mais somme toute, les animaux servent, pour les humains, de messagers et les divinités, de modèles. Ils sont tous présents lorsqu'une culture se forme.

 

 

Ourashima Taro et la Déesse de l’Océan

 

                             Ourashima Taro est un pêcheur qui sauve une tortue de la cruauté de quelques enfants. La tortue, en remerciements, l’invite dans le palais de la Déesse de l’Océan. Le pêcheur y reste et profite des richesses de ce monde englouti pendant sept jours. Mais, se souvenant de sa famille, il insiste pour son retour. La déesse accepte, lui offrant la possibilité de rester ou de partir, mais pour toujours. Notre pêcheur part avec en main un coffret dont il ne doit absolument pas ouvrir sous peine de mort. Une fois dans son village, il constate que ces 7 jours sous la mer sont en réalité 700 années. Ne retrouvant ni sa famille, ni la route de l’Océan, il ouvre ce coffret. L’effet en est immédiat : son corps vieillit et se déssèche, il meurt de vieillesse.

 

                              La légende d’Ourashima Taro explique le fait de ne pas vouloir recevoir  systématiquement de récompenses à chacune de nos bonnes actions ou, dit différemment, de ne pas attendre quelque chose en échange. Une autre moralité est lorsqu’on est dans le bonheur, on oublie complètement le temps, les amis, le pays : on en devient égoïste - même si on s’en souvient après, mais c’est trop tard.

 

Arrivé à la presque fin du texte, j’ai supposé que l’histoire prendra fin avec les remords du pécheur - et sans jeu de mots : le mot pêcheur de poissons étant remplacé par le pécheur fauteur et le mot mort, par remords - proche en sonorité et le sens qui glisse vers un autre.

 

Mon vice caché me prend tout à coup à la gorge : je veux changer cette fin. Cette fin est que Taro veut rattraper son erreur d’être resté chez Otohimé sans sa famille : sa punition est son affliction et remord et sa rédemption est sa propre mort. C’est une vrai fin de légende : de grands textes avec de grands sentiments.

 

Voilà la réelle fin:

« Taro est de retour. Mais, comme tout a changé pendant son absence! Les arbres qui se trouvent à l'entrée du bourg ne sont plus ceux qu'il était habitué à y voir. Le village s'est agrandi; il y a des maisons nouvelles, des maisons comme il n'en a jamais vu de sa vie. Quel n'est pas son étonnement de ne plus retrouver aucune de ses connaissances! Tous les visages qu'il rencontre lui sont entièrement inconnus!

Ne comprenant plus rien à cette soudaine métamorphose des hommes et des choses, Taro ne sait que penser ni que croire. Il lui tarde de retrouver son père, sa femme et ses enfants, pour apprendre de leur bouche le pourquoi de ce qui l'étonne. Il se dirige vers sa demeure. Là, sa surprise redouble. C'est bien cette maison qu'il a quittée, il y a sept jours. Mais elle tombe en ruines. Il s'approche et jette un coup d'œil à l'intérieur. Il n'y voit aucun des objets qui lui étaient familiers. Il n'y retrouve ni son père, ni sa femme, ni ses enfants.

Sur la natte, un vieillard est assis, les bras appuyés sur le bord du brasero, mais ce vieillard n'est pas son père! Taro va défaillir sous le poids d'une émotion trop forte. Il se contient pourtant encore.

– Bon vieillard, demande-t-il d'une voix étouffée, il y a sept jours que j'ai quitté ce village. Tout y a changé depuis. Cette maison est à moi, et je vous y trouve, vous, un inconnu. Où sont donc mon vieux père, ma femme et mes enfants, que j'ai laissés ici?

– Jeune homme, répond le vieillard, qui croit avoir à faire à un fou, je ne sais ce que vous voulez dire. Qui êtes-vous donc? Quel est votre nom?

– Je suis Ourashima Taro, le pêcheur.

– Ourashima Taro! s'écrie le vieillard au comble de la surprise, mais alors, vous êtes… un fantôme… un revenant… une ombre!… J'ai souvent, en effet, entendu parler d'un certain Ourashima Taro. Mais, voilà bien longtemps qu'il n'est plus de ce monde. Il y a sept cents ans qu'Ourashima Taro est mort!

– Sept cents ans! s'écrie le pêcheur.

Aussitôt il pâlit et chancelle. Ces dernières paroles du vieillard sont pour lui comme un trait de lumière. Il a compris! Il a compris qu'il a passé sept cents ans dans le palais de la déesse Otohimé, et que ces sept cents ans lui ont semblé sept jours…

Une profonde tristesse envahit son âme. Il quitte ce village inhospitalier, qui n'est plus le sien, et où il n'a personne. Tout pensif, il se rend à la grève. Instinctivement, ses regards cherchent à apercevoir la tortue: car il voudrait bien maintenant retourner au palais… Mais la tortue a disparu, probablement pour toujours…

Taro s'assied sur le sable, et verse des larmes brûlantes. Tout à coup, ses yeux se portent sur la boîte, la boîte mystérieuse qu'Otohimé lui a donnée au départ, et à laquelle, dans son trouble, il n'avait plus songé.

– Que contient cette boîte?… La déesse m'a dit, en me la remettant: le jour où, par une curiosité coupable, vous ouvrirez cette boîte, vous êtes un homme mort… Une déesse ne ment point… et pourtant, qui sait?… Peut-être est-ce pour m'éprouver qu'elle m'a dit cela!… Peut-être cette boîte contient-elle mon bonheur!… Et puis, après tout, que m'importe la mort, à cette heure?… Ne suis-je pas seul au monde, sans parents, sans amis, sans connaissances, sans fortune?… Oui, mieux vaut cent fois la mort, qu'une existence aussi malheureuse!…

Ainsi pense Taro. Alors, d'un mouvement nerveux, il entr'ouvre la boîte. Il en sort un nuage épais, qui l'enveloppe des pieds à la tête. Soudain, ses cheveux deviennent blancs comme la neige, son front se ride, ses membres se dessèchent et il tombe mort sur la plage.

Le lendemain, des pêcheurs découvrirent sur la grève le corps d'un homme qui avait vécu sept cents ans… »

 

             Or je pense comme un homme du 21ème siècle, nourri de consummérisme et d’entretien du soi pour être reconnu par tous. J’ai donc trouvé deux chutes.

 

La 1ère, Taro se débarrasse de la boîte et vit tranquillement, avec parfois quelques regrets somme toute assez normales. C’est le total contraire de la légende réelle. Là, Taro reste égoïste malgré qu’il respecte juste sa promesse de ne pas ouvrir cette boîte - il y pense que par égoïsme : vivre toujours sans tenir compte du passé ni de ses origines. Ou peut-être un peu : alors il agit comme un faible ou, selon d’autres opinions (eh oui, y’a toujours quelqu’un qui lit par-dessus mon épaule et qui me donne son avis), comme un lâche. Je ne relate pas cette fin-ci. Car c’est la porte ouverte à des tonnes de pages...que j’écrirais volontiers!

La 2nde, Taro va ouvrir la boîte comme prévu. Sauf qu’au lieu de mourrir, il découvre autre chose. Dans ce cas, la porte est ouverte pour toute sorte d’aventures : retour au palais, départ pour une nouvelle vie plus excitante, de l’action et du glamour, me dit ma tête d’enfant de la télé. Restons dans la veine légendaire et brodons donc quelque chose avec de grands sentiments.

 

 

Voilà cette 2nde fin :

(J’ai repris une grande partie du texte et n’ai changé ce qui m’intéressait.)

Une profonde tristesse envahit son âme. Il quitte ce village inhospitalier, qui n'est plus le sien, et où il n'a personne. Tout pensif, il se rend à la grève. Instinctivement, ses regards cherchent à apercevoir la tortue: car il voudrait bien maintenant retourner au palais… Mais la tortue a disparu, probablement pour toujours…

Taro s'assied sur le sable, et verse des larmes brûlantes. Tout à coup, ses yeux se portent sur la boîte, la boîte mystérieuse qu'Otohimé lui a donnée au départ, et à laquelle, dans son trouble, il n'avait plus songé.

– Que contient cette boîte?… La déesse m'a dit, en me la remettant: le jour où, par une curiosité coupable, vous ouvrirez cette boîte, vous êtes un homme mort… Une déesse ne ment point… et pourtant, qui sait?… Peut-être est-ce pour m'éprouver qu'elle m'a dit cela!… Peut-être cette boîte contient-elle mon bonheur!…» «Oui, c'est ça! La boîte a ce que je n'ai plus. une nouvelle fortune... une nouvelle famille... bien qu'elle ne peut pas remplacer celle que je viens de perdre! Ah, ma jolie femme, où es-tu donc? Et mes chers enfants, pourquoi avez-vous cessé de courir dans mes pattes pendant que je tendais mes filets? Mais une déesse est capable de beaucoup! Peut-être qu'une nouvelle famille m'attend quelque part... Des amis m'attendent au tournant de ma nouvelle fortune. Oh, je ne demande pas le luxe ou la gloire, juste de quoi vivre dignement, comme un homme! La déesse ne m'a sans doute pas oublié de sa miséricorde!... Les connaissances vont être dures à apprendre : rien ne ressemble à mon époque. Mon grand-père me disait bien que c'est un enfer de vivre dans un monde que l’on n’arrive pas à connaître ! Mais je me dois d’essayer... au moins une fois... pour ne pas regretter sur mes capacités...

Ainsi pense Taro. Alors, d'un mouvement nerveux, il entr'ouvre la boîte. Il en sort un nuage épais, qui l'enveloppe des pieds à la tête. Soudain, ses cheveux deviennent longs et ondulés, ses vêtements blanchissent comme la neige, son front s’alourdit d’un mal inconnu qui le force à fermer les yeux à dormir et il tombe évanoui sur la plage.

Le lendemain, des pêcheurs découvrirent sur la grève le corps d'un homme qui avait vécu sept cents ans…et qui vivra encore une vie d’homme honnête jusqu’à qu’une nouvelle tortue soit sauvée par ses mains puis qui l’invite au palais d’Otohimé...Mais peut-être que cette fois-là, il ne restera pas, il n’ira même pas jusqu’à ce merveilleux palais... son égoïsme sera muet...

 

Cette fin-ci n’est-elle pas belle? Taro se résout à vivre, expression de son égoïsme, mais est prêt à respecter le choix de rester avec sa famille si une nouvelle tentation apparaît : ceci est le culte de la seconde chance où l’on dit «il n’est jamais trop tard pour bien faire.» De plus, il croit dur comme fer à cette seconde chance et à la miséricorde - que lui-même ressent pour lui - qu’il ouvre cette boîte en y cherchant sa félicité.

 

                         C’est pas très beau de changer une oeuvre. Cependant, après l’avoir lu, l’avoir compris, l’avoir examiné, l’avoir recopier mot à mot, on peut se permettre de l’écrire, surtout dans un but formateur... Un exercice de style que Quenneau affectionne... Non?

 

 

La Petite Voleuse

 

 

                               Cette histoire-là se range dans la catégorie «fable.» Elle m’a fait comprendre que ce recueil qui la contient recense quelques-unes des légendes et des fables du Japon, écrit par un auteur contemporain (au nom, oh non!) non japonais. Je pensais que l’auteur recensait les écrits ; mais il est fort possible qu’il a réécrit ces textes. Je m’en suis mis à en douter quand j’ai rencontré l’horloger et ses montres :

  • admettant que l’histoire se déroule dans le passé lointain, existait-il des montres à cette époque?
  • mais qui me confirme que l’histoire n’est pas contemporaine ou moderne, au moins à une époque qui utilise des montres?
  • mais qui me dit que ces montres sont de taille réduite et portées à la poche ou au poignet et non pas raisonnablement grandes (de façon à être contenues dans une manche nipponne) et accrochées au mur dans le pur style de nos pendules?

 

 

                 Aki est une jeune fille qui, par ruse, vole les gens. Ces derniers s’en rendent comptent que lorsqu’ils se racontent, pour comparer, leurs mésaventures. Ecoutez-donc ! Aki apporte un panier de poissons à un riche monsieur, parle avec la cuisinière d’un prétendu remerciement. Puis elle se rend chez un horloger et prétend à un achat à domicile par la femme du riche monsieur. Elle s’en va avec son panier, les montres de l’horloger et une tasse de valeur de la cuisinière.

Ce résumé n’est pas terrible, je le concède. Sinon, j’aurais écrit l’histoire. Et n’aurais pas à la résumer. La plus grande difficulté de l’exercice de style se trouve dans cet acte de résumer ce genre de texte: écrire quelque chose de compréhensible sans écrire la fable existante, sans enlever l’âme, sans trop révéler de l’intrigue. J’ai tenté ma chance ; mais, comme dit plus haut, je tenterai encore dès une nouvelle idée se formera dans ma tête.

 

                   J’aime la ruse qu’emploie Aki. Je me sentirais sûrement comme l’horloger «[m’]arrachant les cheveux de désespoir» si je m’étais fait avoir. Or je suis extérieur à l’anecdote, alors j’apprécie l’ingéniosité d’Aki. Ingéniosité subtile d’autant plus que la cuisinière n’a pas encore remarqué la disparition de la petite tasse ! L’histoire ne dit pas sa réaction ; cependant, je suis sûr que personne ne lui dira doctement : «Alors, mon pauvre homme, conclut la cuisinière, vous pouvez leur dire adieu à vos montres!» au sujet de la tasse - comme elle, à l’horloger.

La phrase de fin se présente très belle, comme une fable à elle seule ! (Elle me fait travailler les méninges pour la retrouver, cette petite voleuse. Eh oui, déjà !) La voilà : ''La [Aki qui est partie vacquer à ses occupations] retrouvera-t-elle [la police mise au courant]? «Chi lo sà!»'' Cette phrase de fin insiste sur la ruse si subtile d’Aki : la jeune fille est imprenable. L’interjection en version originale : les mots m’échappent et je traduis d’instinct par un «Cours toujours !» (avec point d’exclamation) que l’on emploierais dans notre langage chatié plutôt que par ce «Cours toujours...» (avec point de suspension et dans le sens de : «Et elle cours toujours, cette petite voleuse...») que l’on voie dans nos fables.

Conclusion : un petit bijou à raconter aux enfants (même ceux qui font les 400 cent coups...)

 

La Vengeance Du Lièvre

 

                    Un blaireau commet un meurtre affreux. Tellement affreux qu’on l’aurait étiqueté dans les films de serial killer, du style ‘Esprits Criminels’. Voyez donc l’extrait - et dites moi si c’est un extrait de fable que vous lisez?

  • La trop confiante femme détache le blaireau et lui passe le pilon [car elle pilait du riz]. La bête le saisit et, avant même que la pauvre vieille ait eu le temps de pousser un cri, il lui en assène sur le crâne un coup d'une telle violence, qu'elle tombe raide morte sur le plancher de la cuisine.

Le blaireau ne perd pas de temps. Il prend un coutelas, découpe en morceaux le cadavre encore chaud de sa victime, empile ces morceaux dans la marmite qui lui était réservée à lui-même, et se met à la faire bouillir.

(...)

Et, en parlant ainsi, elle [le blaireau déguisé en la vieille femme] soulève le couvercle. De la marmite en ébullition, s'échappe une odeur, que le vieillard [le mari] ne peut s'empêcher de trouver très étrange!

Puis, il dépose ses instruments de travail, se lave les mains, s'assied devant la minuscule table où il prend ses repas, se fait servir, et commence à dévorer avec appétit. Pauvre Gombéiji! ne va pas si vite, et ne te délecte pas si fort! Si tu savais ce que tu manges!… A peine a-t-il avalé la dernière bouchée, qu'il entend derrière lui un formidable éclat de rire.

 

 

            Bien, le vieux se fait harakiri sauf que la providence n'est pas d’accord et le ramène à la vie, sa femme avec et ce, depuis son estomac (logique, vu qu’il l’a mangé...) C’est originale comme façon de revenir à la vie, je trouve. Un peu comme la grand-mère du Chaperon Rouge. Ce qui me fait penser : est-ce que toutes les fables sont-elles liées entre elles ? Leur vengeance est fomenté par le lièvre qui, mis au courant, agit comme l’instrument de la providence. Le blaireau est puni mais meurt à son tour ; la veuve et les fils sont maudits ; les fils décident à venger le père. Le vieux propose une réconciliation que chacun accepte.

               

                 Les gens sont très reconnaissants ou très méchants ou très gentils dans cette fable ; moi, j’aurais jeté le blaireau en prison et laissé la famille vivre comme elle le peut sans m’acharner sur elle. La demi-mesure n’y a pas sa place ; au contraire, un gentille personne ne soupçonne pas la méchanceté (comme la vieille envers le blaireau) et n’est pas soupçonnée de méchanceté (comme le lièvre pendant l’instrumentalisation de la justice divine.) Du reste, comme dans la vraie vie. Ça m’a plutôt déçu, ce côté mélangé ainsi que le côté excessif de bons sentiments.

 

Les choses à retenir sont les mots pittoresques tels que :

  • (il bat le briquet pour en tirer du feu:) «Katchikatchi», fait le briquet.

(– Lièvre, demande [le blaireau], qu'est-ce qui a fait «Katchikatchi» derrière moi?

– Ce n'est rien, répond l'autre. La montagne où nous sommes s'appelle Katchikatchi; c'est son nom que tu as cru entendre! )

  • (Tout en parlant ainsi, le lièvre a mis le feu au fagot du blaireau.) La flamme en crépitant fait «Ka-pika». (Le blaireau demande encore:

– Qu'est-ce qui a fait «Ka-pika» derrière moi?

– Oh! ce n'est rien, répond le lièvre. La montagne où nous sommes s'appelle aussi Ka-pika; c'est son nom que tu as cru entendre! )

 

N'est-ce pas mignon et amusant ? Oui, je sais, je suis expression-ovre, dévoreur de mots !...

P.S. : J'ajoute la formule de l'harakiri : «Namu Amida butsu».

 



03/09/2010
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