A la Lueur du Lampadaire !

Lézard

Auteur : YOSHIMOTO Banana

 

Titre du recueil : Lézard

 

Titre de la nouvelle : "Histoire curieuse des bords de la rivière"

 

 

 

Une jeune femme raconte comment elle est passée de sa vie " socialement incorrecte" à une vie plus saine : d'une débauche à un engagement, en percevant son entourage social d'un nouvel oeil. Son récit use les sentiers de la réflexion, donc pas d'action, mais un cheminement dans la vie quotidienne pour savoir d'où elle part, par quelle porte et où elle arrive.

 

 (Texte fait partie de :

 P.S. : Là, j'ai triché quelque peu : ce billet devrait concerné tout le recueil de nouvelles mais j'ai déposé qu'une seule nouvelle... Sauf que je me rattrapperai vite fait, après la rentrée de septembre !

 Niveau Ronin : 1,2 livres /3) 

 

Seconde lecture du challenge, je m'attendais à un texte qui relate le quotidien mais avec une pointe de "surnaturel." Du genre feu folet voguant au clair de lune dans un paysage et contexte urbain. Ou bien un évènement qu'on ne sait pas expliquer mais qui est parvenu quand même. C'est le cas sans être extraordinairement surnaturel. Des éléments d'une nature qu'on n'explique pas scientifiquement que sous l'étiquette du psychisme ou la mécanique encore inconnue du cerveau sont distillés par petites doses.

 

Des exemples ?

 

  • Pourquoi s'accrocher à quelque chose (à faire ou à vivre) pour se dire qu'on existe ?

"En somme l'être humain, s'il le veut, est capable de consacrer sa vie à une passion, de s'y appliquer tout entier. C'est sans doute ce qu'on appelle la "voie". (...) c'est peut-être même pour cela qu'on vit."

 

  • On veut tous contrôler notre vie mais ça ne l'est pas ; alors qui ?

"Soudain, je comprenais : ce n'étaient pas mes pensées qui faisaient trouner le monde. Nous étions tous emporté dans les remous d'un courant viloent qui s'écoulait à vive allure, indifférent à nos réflexions et à nos souffrances, un courant qui finissait peut-être par trouver sa place."

 

  • La solution est peut-être là :

"La rivière, auparavant troublée et inquiète, (...) semblait désormais calme et pleine de force, comme dans un arrêt sur image. Avec la tranquilité d'un quotidien toujours présent, toujours stable, et qui s'écoule dans la douceur. (...) Ca ne tenait donc qu'à mon état d'esprit..."

 

 

 

Ayant vécu moi-même quelques temps en Orient, j'espérais retrouver des moments quotidiens typiques. Cependant, une oeuvre contemporaine relatant les affres contemporains sont d'une unité à couper le souffle. Chacun allant visiter un pays cherche à voir le pittoresque dépaysageant de ce pays, qui malheureusement n'est pas disponible parce que le pays est devenu moderne et donc pareil au sien. La différence réside surtout dans la façon où les traditions se sont imbriquées dans la modernisation, ce qui n'est pas toujours facile à distinguer. Bref, ne cherchez pas la différence dans un texte étranger, cherchez plutôt le souffle que la différence diffuse.

 

Des exemples ?

  • Dans la formation des expressions :

"cuisson du pain" au lieu de boulangerie ; "offrandes d'encens" qui indique la nature spirituelle ; "je lui ai adressé un petit signe de tête" qui remplace le sourire ou le signe de la main dans notre France ; etc...

 

  • Dans la formation des images :

"Cette puissance de la nature émanant de la rivière,(...), en la condensant à la manière d'un bonsaï." Une autre comparaison serait écrite là si l'auteur était occidental, du genre "tableau de maître" ou un nom de peintre naturaliste.

 

"C'est une poterie de Bizen.(...) Il a défait le tissu qui l'enveloppait et l'a sortie de sa boîte en bois (...) un grand plat creux, grnd et lourd." Le nom est exotique, le papier cadeau n'est pas en papier d'où je pense en soie ou coton peigné avec de beaux motifs, la boîte est en bois plutôt qu'en carton et le reste m'emmène à aller boire un thé vert mousseux.

 

"La surface de l'eau,(...) le matin, brille comme si le courant emportait avec lui, par milliers, des tortillons de feuilles d'or." Je ne rappelle pas d'avoir déjà vu la comparaison des reflets du soleil sur l'eau à des feuilles ; à l'or, oui, à des tourbillons ou des vagues d'or, oui, mais pas à des feuilles.

 

 

 

L'ensemble de la nouvelle donne une impression de douceur, même dans les moments de conflits ou indignes ; comme quoi l'auteur/narrateur exprime avec de la nostalgie toutes ses pensées. Un peu du style romantique, qui m'aurait fait abandonner la lecture si je ne voulais pas connaître la fin et si ce n'était pas une nouvelle.



06/08/2010
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